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Procurer le savoir aux plus démunis

Schlumberger favorise l’accès au net à des écoliers de pays en voie de développement. Et met en place un site à vocation éducative.

Contribuer à réduire la “fracture numérique” : telle est l’ambition de la Fondation Seed, le programme de développement éducatif créé en 1998 à l’initiative du groupe Schlumberger (services pétroliers, carte à puces et systèmes d’information). Un vaste chantier qui consiste d’une part à donner un accès au web à des écoles défavorisées de pays en voie de développement, mais d’autre part de susciter leur intérêt pour les sciences (astronomie, physique, biologie, etc.) à travers un site éducatif ( www.slb.com/seed/fr). Pour l’heure, 102 500 élèves répartis dans 65 écoles de 32 pays (Angola, Afrique du Sud, Argentine, etc.) ont été connectés dans les endroits les plus reculés du monde où le groupe est implanté. Et ce grâce à 450 volontaires, dont 80 experts, de 140 nationalités, tous collaborateurs de Schlumberger : de la secrétaire au directeur général de la filiale, en passant par le directeur technique et même, parfois, leurs épouses ! “C’est une démarche personnelle de la part de ces salariés qui sont sur place, qui comprennent la culture du pays et les besoins de la communauté dans laquelle ils vivent, explique la présidente de la fondation, Simone Crook. Ils ont envie de partager leur savoir avec des jeunes qui n’ont pas accès à l’éducation.”

Avec les bons professeurs

Car, outre l’installation d’internet dans les établissements scolaires, ces professionnels font aussi vivre le site éducatif de la fondation en fournissant aux écoliers du monde entier, âgés de 10 à 16 ans, un contenu scientifique vulgarisé. En clair, ces jeunes accèdent à toute une série d’articles rédigés par des experts, ainsi qu’à des conseils pour réaliser des expériences pédagogiques, en classe et chez soi. Comment, par exemple, comprendre la mécanique des fluides à partir de l’étude des propriétés du Ketchup.Ces jeunes peuvent même dialoguer en ligne avec les ingénieurs ou les chercheurs et les questionner par e-mail sur leur métier, leur carrière ou leur demander des précisions sur un article. Ils obtiennent une réponse en temps réel ou dans de brefs délais. Le site, qui enregistre 12 000 visiteurs par mois, devrait à l’avenir être enrichi d’un échange d’expériences entre les élèves eux-mêmes. “Nous souhaitons développer des projets de collaboration entre les écoles, notamment via un jumelage entre les pays démunis et ceux qui sont plus développés”, raconte la présidente. Concrètement, des élèves pourront plancher sur l’un de leur thème de prédilection ?”l’environnement par exemple?” et échanger des informations sur un sujet bien précis, comme la qualité de l’eau. En comparant ensuite leurs résultats, il y a fort à parier qu’ils seront amenés à se poser d’autres questions sur les sciences mais aussi sur leur culture respective. Une aubaine pour les professeurs qui peuvent s’inspirer de ces travaux pour alimenter leurs cours d’histoire ou de géographie !En attendant ces progrès, la fondation Seed, dotée d’une équipe permanente de 5 personnes et d’un budget qui s’élève à 3,45 millions d’euros, poursuit ses efforts de développement. Pour rendre accessible au plus grand nombre des savoirs qui n’auraient peut-être jamais franchi les murs de Schlumberger, elle vient de lancer une version française de son site, qui existe déjà en anglais, espagnol et russe. Larabe et le chinois sont pour bientôt.

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Sandrine Chicaud