Avec l’arrivée au pouvoir de l’équipe Bush ?” officiellement opposée à toutes les procédures juridiques à l’encontre de Microsoft ?” et la décision fin août de la cour d’appel du district de Columbia d’annuler le démantèlement de l’éditeur, la firme de Bill Gates pouvait avoir l’impression que ses ennuis étaient terminés. Pas si sûr.La pression politique sur Microsoft s’est en effet intensifiée aux Etats-Unis avec, en particulier, la montée au front d’un sénateur démocrate demandant à la justice de bloquer la sortie du nouveau système d’exploitation Windows XP prévue pour la fin octobre.Le sénateur démocrate Charles Schumer, membre de la Commission judiciaire du Sénat, a écrit au département fédéral de la Justice pour réclamer que toute négociation à l’amiable dans le cadre du procès antitrust de l’Etat fédéral contre Microsoft prévoie que Windows XP soit compatible avec les logiciels d’application de ses concurrents.Par ailleurs, selon une source proche du dossier, le procureur de New York, Elliot Spitzer, examinerait ” de très près “ l’idée de demander en justice le blocage de la sortie de Windows XP. L’Etat de New York accueille les sièges sociaux d’AOL-Time Warner et Eastman Kodak, deux sociétés qui ont des différends avec la société de Redmond au sujet de Windows XP. ” Il me semble que Microsoft a l’intention d’étendre son monopole en utilisant [Windows] XP pour pénétrer de nouveaux secteurs d’activité en tenant ses concurrents à l’écart “, a déclaré Schumer, lors d’une conférence de presse.Selon le sénateur de l’Etat de New York, le gouvernement devrait bloquer le lancement de Windows XP jusqu’à ce qu’il soit compatible avec des logiciels tels que les outils de traitement de l’image, les lecteurs multimédias et les messageries instantanées concurrentes.En réponse au sénateur, Microsoft a indiqué dans un communiqué que Windows XP avait été conçu pour offrir “plus de choix et d’options aux consommateurs et non pas moins”, ajoutant qu’il ne pensait pas que les doléances d’AOL et de Kodak méritaient une “audition du Congrès”.L’action de Schumer intervient au lendemain de l’ouverture de négociations préliminaires avec le département fédéral de la Justice et les avocats des dix-huit Etats qui avaient assigné Microsoft en justice pour abus de position dominante.La cour d’appel du district de Columbia a récemment annulé le verdict de première instance qui condamnait Microsoft à la scission en deux sociétés, mais a confirmé la condamnation pour abus de position dominante sur le marché des systèmes d’exploitation. Elle a, par ailleurs, rejeté les accusations de monopole sur le marché des logiciels de navigation Web. Elle a, en outre, ordonné qu’un tribunal dinstance recherche les mesures adéquates pour empêcher les violations des lois antitrust et déterminer si Microsoft avait illégalement imbriqué son navigateur Web Internet Explorer dans le système Windows.
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