Aux Etats-Unis, comme en France, la justice est indépendante du pouvoir politique. Sauf quand c’est le gouvernement qui porte plainte ! Convaincu que ce n’était pas le moment d’entraver une entreprise emblématique de la puissance américaine, l’administration Bush a décidé d’arrêter ses poursuites contre Microsoft. Au prix d’un accord qui se contente de lui imposer un peu plus de compréhension à l’égard de ses concurrents et des contrats moins léonins avec les constructeurs. Plus question de scission en deux parties, ni de limitation à l’intégration de fonctions dans Windows. Alors, c’est fini ? Non, car la moitié des Etats américains qui avaient, eux aussi, porté plainte ont refusé l’accord! En attendant l’épisode suivant, les affaires continuent pour Microsoft, et les tentations hégémoniques aussi. Qu’un “corsaire” bien intentionné ait réussi à accéder à la base de données des utilisateurs fichés par le système Passport de Microsoft ne peut que renforcer les craintes. Quoi qu’on en pense sur le fond, l’action engagée par le gouvernement des Etats-Unis aurait au moins pu avoir pour conséquence dobliger Microsoft à plus de modestie. Malheureusement, le pouvoir politique réfléchit rarement à long terme.
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