Le 8 mars, dans le cadre du procès Luccas-Noos, l’expert mandaté par le juge rendait son rapport. Le document fait 49 pages, remplies de considérations techniques plus ou moins compréhensibles pour le béotien moyen.Difficile pour une personne étrangère à l’affaire de déterminer, d’après les conclusions de l’expert, qui a tort et qui a raison. Pourtant chacun des deux protagonistes, Noos comme Luccas, semble persuadé que le rapport tranche en sa faveur. C’est le juge qui devra les départager lors du procès sur le fond.Pour faire connaître sa vision des faits, chacun a utilisé les moyens à sa disposition. Luccas a publié le rapport de l’expert sur son site, et l’a signalé dans sa mailing liste. De son côté, Noos envoyait un communiqué à la presse française. Communiqué dans lequel, il est vrai, le fournisseur ne pouvait s’empêcher de traiter Luccas de “groupe minoritaire d’internautes dont les intérêts sont en contradiction avec ceux du plus grand nombre”.C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase : l’association, bien qu’habituée au langage du fournisseur, ne veut pas que la presse française garde en tête que Noos a gagné, alors que le procès ne risque d’aboutir que dans plusieurs mois. Luccas accuse donc Noos de jeter le discrédit sur l’association et ses membres.Accusation que réfute Noos : “Nous ne voulions pas être diffamant, explique un porte-parole du groupe, mais nous maintenons que les internautes membres de Luccas ne sont pas représentatifs du grand public.”Luccas assigne donc Noos en référé devant le tribunal de grande instance de Paris, aujourd’hui à 17 heures. Le montant total des sommes réclamées en compensation s’élève à un minimum de 400 000 francs.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.