Sun gagne contre Microsoft sa bataille juridique portant sur l’utilisation de la technologie Java. Dans un accord passé hier, avant même de rencontrer le juge en charge de l’instruction du dossier, le géant de Redmond accepte de payer 20 millions de dollars en dommages et intérêts et renonce à sa licence d’utilisation de Java et des marques associées (le nom, le logo, etc.). “Ils peuvent utiliser une version dépassée de notre technologie [la version 1.1.4 de Java, NDLR], mais ne pourront pas utiliser Java pour .Net “, affirme Patricia Sueltz, vice-présidente chez Sun, dans une conférence téléphonique.Cependant, cette décision ne représente pas la fin de Java pour Windows. En effet, le constructeur entend continuer son support de Windows, avec la disponibilité gratuite de la version 1.3 du kit de développement, et n’écarte pas la possibilité de signer un accord avec Microsoft pour distribuer des versions de Java conformes au standard.La dispute entre les deux sociétés autour de Java remonte à 1996, date à laquelle Microsoft a acquis la licence de la technologie de Sun. Ce dernier l’a accusé peu après de distribuer une version incompatible de Java et, devant le refus de Microsoft d’obtempérer, a porté l’affaire devant les tribunaux, en octobre 1997.Bien que gênant pour l’image de marque de l’éditeur, cette accord aura peu d’impact sur sa stratégie autour de .Net. En effet, en juin dernier, Microsoft avait dévoilé son propre langage de programmation C# (prononcez ” C Sharp “), présenté à la presse comme un ” Java killer “. Par ailleurs, Microsoft avait déjà levé le pied sur ses efforts de développement autour de Java depuis le début de ses ennuis judiciaires avec Sun.Reste que l’accord intervenu avant les attendus du procès prive Sun d’une reconnaissance officielle de contrefaçon de la part de Microsoft.
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