Le malheur des uns fait le bonheur des autres. En refusant de faire interdire sur le territoire américain la vente des smartphones coréens incriminés dans cette affaire de brevet, Apple subit un nouveau revers.
En mai dernier, Apple avait déposé une requête devant le tribunal de San Jose (Californie) à la suite d’un jugement qui avait conclu à des violations de brevets du groupe américain par Samsung.
La juge Koh, qui gère l’affaire depuis le début a été ferme contre Apple. Elle estime que l’Américain n’a pas prouvé de « dommage irréparable » qui aurait justifié une interdiction permanente des produits concernés.
Selon elle, « Apple n’a pas établi qu’il avait souffert de dommages importants touchant ses ventes ou sa réputation ». La juge ajoute même que rien « n’établit de causalité directe entre ces dommages potentiels et la violation de brevets commise par Samsung. »
Pour Samsung, l’addition dépasse le milliard de dollars
Pour Apple, c’est un nouvel échec dans ce procès qui fait surtout les affaires des avocats de deux partis. En mai, la société californienne réclamait 2 milliards de dollars de dommages et intérêts. Au final, Samsung n’a écopé que d’une amende de seulement 119 millions de dollars environ.
Toutefois, après ces deux ans d’affrontement, Samsung a eu à régler une belle addition. En plus de l’amende de mai, le groupe coréen a été condamné à 930 millions de dollars, soit un total de plus d’un milliard de dollars. En final, les véritables gangants de cette affaire restent les avocats des deux concurrents.
Avec ce rejet de la justice, on pourrait espérer la fin de ce feuilleton qui exaspère le tribunal de San Jose. Début août, les deux belligérants ont annoncé l’abandon de leurs poursuites judiciaires réciproques dans le monde entier. Le monde entier, oui, sauf… les États-Unis !
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