La vente d’automobiles d’occasion sur Internet a des ratés. Après la sortie de route de Carboulevard.com, la semaine dernière, c’est au tour de Procar de caler en chemin.Procar avait quelques difficultés de trésorerie, après une levée de fonds de 40 millions de francs à la fin de 1999. Son destin est pourtant moins tragique que celui de Carboulevard.com puisque Procar a finalement trouvé un repreneur, son jeune concurrent Caradisiac. Le montant de l’acquisition est estimé aux alentours de 20 millions de francs.Créé à la fin de l’été dernier, Caradisiac est détenu à un peu plus de 33 % par Renault, qui semble fonder beaucoup d’espoirs sur ce site.” En septembre dernier, nous avions réuni des financiers qui étaient prêts à investir 110 millions de francs dans Procar, affirme Jean Triomphe, le fondateur de la start-up. Mais avant de signer, j’ai changé mon fusil d’épaule en espérant m’adosser à des industriels. “Finalement, c’est un revendeur qui acquiert Procar.Un temps en contact avec l’américain Autobytel, qui s’est lancé en Europe en début d’année dernière, Jean Triomphe na pas donné suite à un acteur dont la stratégie ne lui semble pas valable en Europe. “Ils entrent en conflit avec les constructeurs en partant du principe que le client leur appartient, justifie Jean Triomphe. Et puis, Caradisiac est le seul acteur en Europe qui a beaucoup de liquidités.”A elles deux, les sociétés regroupent un réseau de huit cents concessionnaires, pour un total de près de 40 000 véhicules en vente. Un bon début pour se préparer à la fin des réseaux de concessions exclusives de constructeurs prévu par directive européenne à septembre 2002, qui cassera le rapport étroit qui lie fabricants et revendeurs.
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