Destiné avant tout aux professionnels de l’édition, Pro Lexis est un correcteur orthographique et grammatical capable de prendre en compte les erreurs typographiques. Nous avons testé la version la plus complète, PackDiagonal, sur une machine exploitant un Pentium II à 400 MHz avec 160 Mo de mémoire vive, Windows NT 4 et Word 2000. Après l’installation, un dispositif permet d’activer les connexions avec Word ou Quark XPress. Les différents menus du logiciel sont accessibles par l’intermédiaire d’une icône dans la barre de menus de Word, le traitement de texte conservant son propre correcteur. À l’issue d’une analyse qui nous a surpris par sa rapidité, Pro Lexis affiche dans une colonne supplémentaire, située à gauche de l’écran, la liste des fautes relevées qu’il a également surlignées dans le texte original. Testée sur la dictée de Maurice Druon, dont certains mots ont été volontairement mal orthographiés, la correction effectuée par le logiciel démontre sa réelle efficacité en frôlant le sans faute. Pro Lexis n’a hésité qu’une seule fois et a considéré comme une faute le “tombât-il” (“en quête d’un mas, tombât-il en ruine”), sans aucune explication. La vérification grammaticale peu performante est la conséquence de la faiblesse de l’analyse sémantique. Aucun logiciel n’est d’ailleurs, pour l’instant, capable de traiter correctement les phrases dont la syntaxe est incorrecte. Pro Lexis signale parfois son ignorance en pareille situation et invite le rédacteur à relire plus attentivement son texte.
Une interface difficile à maîtriser
Côté typographie, le logiciel va jusqu’à analyser automatiquement les formats des dates et des nombres, signaler les doublons et vérifier la taille des espaces, bien que cette option s’adresse plus aux utilisateurs de Quark XPress qu’à ceux de Word.On peut regretter que l’interface de Pro Lexis demeure encore trop difficile à maîtriser. Ainsi, l’accès au dictionnaire des synonymes aurait mérité une entrée particulière dans le menu du logiciel, de même qu’une option d’annulation des actions aurait été la bienvenue. L’enrichissement des dictionnaires typographiques demeure lui aussi par trop complexe, même s’il est vrai qu’il n’est destiné qu’aux seuls spécialistes. Enfin, un bug lié à l’atlas fourni avec le logiciel et hérité des versions précédentes, nous a obligés à recopier manuellement un fichier système à partir du CD-ROM d’installation vers le disque dur de la machine sous peine de ne pouvoir utiliser certaines fonctions. Des défauts relativement mineurs comparés aux avantages offerts par le logiciel, proposé de plus à un prix accessible.
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