Les jeux vidéo et les séries télé font rarement bon ménage : la malédiction qui s’abattait sur le cinéma semble s’être reportée sur le petit écran. Grey’s Anatomy, Les Experts ou Lost ont subi un traitement dans le meilleur des cas médiocre lors de leur conversion en jeu. Prison Break arrive après la bataille, la série étant d’ores et déjà achevée.
Agent double
Le développeur Zootfly a eu l’intelligence de situer son titre pendant la première saison, unanimement considérée comme la meilleure de toutes. C’est donc dans le pénitencier de Fox River que se dérouleront les événements du jeu. Une prison, ce n’est pas ce qu’il y a de plus chaleureux comme environnement, ni de plus facile à mettre en scène si l’on souhaite conserver un certain réalisme. Comment faire pour amuser les joueurs dans un cadre rigide et comment surprendre un public connaissant déjà les rouages de l’histoire ? Un sacré casse-tête, que Zootfly a résolu en choisissant un point de vue narratif inattendu.
Plutôt que de nous faire incarner l’un des personnages de la série, le studio a choisi d’en introduire un nouveau. Accueillons Tom Paxton, un agent secret au service de la Compagnie, envoyé à Fox River pour espionner Scofield et Burrows. Le job de Paxton consiste à observer les agissements des deux futurs fuyards et à en informer sa hiérarchie. Prison Break ne sera pas pour autant un jeu contemplatif : pour observer efficacement et, éventuellement, gagner la confiance des héros et leur soutirer des informations, il va falloir mouiller sa chemise.
Splinter Cellule
Comme toutes les prisons, Fox River abrite une économie souterraine et un système social complexe, dans lequel il est de bon ton de rendre service à ses amis. Piquer tel objet, tabasser tel détenu, graisser la patte d’untel… Prison Break va vous faire découvrir la routine du taulard hollywoodien endurci.
Entièrement à la troisième personne, le jeu proposera plusieurs facettes. Il y aura de l’exploration, le pénitencier étant vaste et découpé en zones distinctes où l’on peut aisément se perdre. Pour se déplacer sans mettre sa vie en danger, la discrétion sera de rigueur : des phases d’infiltration, lors desquelles on devra esquiver les rondes des gardes ou éviter de se retrouver dans le champ de vision des caméras, constitueront le gros du gameplay. Et, comme la subtilité ne résout pas tous les problèmes, il faudra souvent se battre pour sauver sa peau. Sans atteindre le niveau d’un Tekken, le système de combat pieds-poings proposé sera suffisamment complexe pour maintenir en éveil les sens des joueurs accomplis.
Quant à la durée de vie, Zootfly assure qu’elle sera au-dessus de la moyenne : un atout de plus pour un jeu qui mérite d’attirer un public plus large que celui des simples fans de la série.
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