Le scandale PRISM n’a pas fini de secouer l’Amérique. Pour justifier l’existence de tels programmes de surveillance électronique et téléphonique, le directeur de l’Agence de sécurité nationale (NSA), le général Keith Alexander, a affirmé le 12 juin 2013 que ceux-ci ont contribué à empêcher « des dizaines d’actes terroristes » aux Etats-Unis et à l’étranger, a affirmé le directeur de l’Agence, le général Keith Alexander lors d’une audition devant le Sénat américain.
Le général Keith Alexander a également indiqué qu’il espérait rendre public le chiffre exact d’ici une semaine. « C’est mon intention, je pousse pour y parvenir, peut-être plus tôt, a-t-il dit. Je veux que les Américains sachent que nous sommes transparents. » Selon l’espion en chef des Etats-Unis, le programme d’interception des communications d’Internet baptisé PRISM a notamment joué un rôle essentiel pour déjouer le projet d’attentat du métro de New York, en 2009, par le jeune Afghan Najibullah Zazi. « Non seulement il a été crucial, mais c’est grâce à lui que nous avons suivi la piste. C’est lui qui nous a permis de savoir ce qu’il se passait », a-t-il justifié, en évoquant l’article 702 d’une loi votée en 2008 par le Congrès et qui encadre la surveillance d’Internet.
Des programmes encadrés par la justice
Le patron de la NSA a fermement défendu ses programmes en rappelant qu’ils étaient strictement encadrés par la justice et le Congrès. « Etant donné la nature de notre travail, bien sûr, peu de personnes en dehors des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire peuvent connaître les détails de ce que nous faisons ou voir que nous fonctionnons tous les jours, selon des règles strictes, et que nous rendons des comptes dans le cadre d’un des régimes de supervision les plus rigoureux du gouvernement », a-t-il écrit dans une déclaration déposée devant la commission du Sénat.
« Tout dépend de la confiance. Nous fonctionnons de façon à conserver la confiance des Américains car cette confiance est une exigence sacrée, y explique-t-il. Nous ne voyons pas de compromis entre sécurité et liberté. Ce n’est pas un choix, et nous pouvons et devons accomplir les deux simultanément. »
Sa participation à cette audition, prévue depuis longtemps et consacrée à la cybersécurité, intervient six jours après les révélations sur deux programmes secrets de surveillance téléphonique et électronique, aux Etats-Unis et à l’étranger.
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