Il existe des smartphones à tous les prix. L’Oppo Reno 13 Pro, lui, se propose de rejoindre votre poche en l’échange de 800 euros. Nous avons pu le prendre en main quelques jours avant son annonce officielle, le temps de s’interroger : est-ce qu’à 800 euros, le Reno 13 Pro rempli le contrat ? Voyons ça ensemble.
Pas de killer feature, mais est-ce grave ?
Les smartphones pas chers n’ont jamais été aussi qualitatifs : les écrans Oled sont démocratisés, la charge rapide descend très bas dans les gammes, les fonctionnalités IA démarrent dès les 300 euros.
Le Reno 13 Pro, comme tous les smartphones à 800 euros, doit donc justifier son tarif en apportant quelque chose sur la table. Souvent, cela passe par une « killer feature » ou un point un peu original. Mais le Reno 13 Pro, lui, choisit plutôt la carte de l’équilibre. Au risque de ne pas déchainer les passions.
Une certaine sobriété
Le premier point qui saute aux yeux en le prenant en main, c’est une certaine sobriété, en dehors de son coloris violet qui ne plaira pas à tout le monde. Il existe bien sûr une version noire plus passe partout. Le bloc photo, par exemple, ne crie pas au monde « je suis un smartphone qui a coûté un demi-SMIC ». Avec ses deux modules photos principaux et son troisième trou plus petit, le tout posé sur un rectangle de verre aux coins arrondis, le Reno 13 Pro la joue piano.
Si des mastodontes comme les ultra premiums Galaxy S25 ultra et l’iPhone 16 Pro Max sont parvenus à descendre leur poids jusqu’à 218 g et 227 g, le Reno 13 Pro lui se place gentiment à 195 g. Ce, malgré sa taille de dalle très généreuse de 6,83 pouces. À tel point que cela peut déstabiliser au départ, tant le look and feel d’un smartphone un peu cher doit souvent passer par une impression de lourdeur un peu bling bling.
En plus de ce côté assez discret, le Oppo soigne tout de même les petits détails. Prenons pour exemple le soin apporté aux bordures. Celles-ci, en plus d’être assez réduites, sont pratiquement égales : 1,60 mm en haut, 1,62 mm en bas et 1,61 mm sur les côtés. Or, de nombreux smartphones, même dans le haut de gamme, peuvent parfois afficher un léger menton, c’est-à-dire une bordure du bas un peu plus grosse. Car pour parvenir à la réduire, cela demande un peu plus de budget : il faut en effet recourir à une dalle flexible qui pourra venir se tordre sur la partie basse du téléphone.
Le prix est en outre à remettre dans le contexte de son stockage. Si de nombreux smartphones affichent un prix de départ avec un stockage de 128 ou 256 Go, le Oppo démarre lui à 512 Go, ce qui l’avantage ou le désavantage selon comment on regarde les choses.
Tout ne peut pas être parfait
Comme pour toute prise en main, nous avons aussi déjà remarqué certains détails qui pourront en faire grommeler certains. Le capteur d’empreintes sous l’écran, par exemple, est placé relativement bas, ce qui n’est pas très pratique.
En outre, l’interface est grevée par de nombreux logiciels préinstallés. Rien qui ne puisse être retiré avec un peu de temps, mais cela ne fait pas très premium.
Dernier élément, même si celui-ci est plus personnel sans doute : aucune fonctionnalité clée (souvent appelée killer feature) ne nous a sauté aux yeux. Or à ce prix-là, il faut souvent se démarquer. Il faudra bien sûr confirmer ou infirmer cette première impression lors de notre test complet et son passage auprès du 01Lab.
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