Prise en main du Honor 8 : un vrai smartphone haut de gamme à moins de 400 euros ?

Après son lancement mondial il y a quelques semaines, le dernier Honor fait son arrivée en France. Sur la papier, les nouveautés sont nombreuses. Un puissant processeur Kirin 950 cadencé à 2,3 Ghz, 4 Go de mémoire vive et 32 Go de stockage (avec emplacement microSD). S’ajoutent un écran de 5,2 pouces Full HD et un capteur d’empreintes digitales. Surtout, un double appareil photo se niche à l’arrière, regroupant deux capteurs de 12 mégapixels chacun. Vous avez dit Huawei P9? Vous n’êtes pas loin. Mais dans une version allégée, du moins pour le portefeuille. Le Honor 8 est lancé à 399 euros, contre 549 pour son cousin éloigné.

Refonte totale du design

Cette année, la marque «jeune» de Huawei semble avoir passé un cap. Pas vraiment en s’offrant Louane comme égérie, ce qui touchera la corde sensible de la cible de Honor, les millennials…  mais en renouvelant le design de son smartphone.

La coque en métal laisse place à un superbe dos en verre «composé de quinze couches», comme le rappelle le fabricant chinois. L’argument marketing mis à part, on ne peut qu’admettre la réussite de Honor. Ce nouveau flagship est sa plus belle réussite, et n’a pas à rougir face à un Samsung haut de gamme. Peut-être pas le Galaxy S7, mais certainement le Galaxy S6. On retrouve d’ailleurs une prise en main très proche de la star de 2015, toute en finesse et en légèreté. Avec à peine 150 grammes et 7,5 mm d’épaisseur, les dimensions sont comparables. Mais on retrouve également cette fâcheuse tendance à glisser des mains. Un défaut qui a été corrigé par le sud-coréen avec le Galaxy S7, grâce à sa partie arrière incurvée. Pour le Honor 8, il faudra faire avec, et songer à s’acheter une coque.

Mais Honor n’a pas pour ambition de concurrencer les modèles de l’an dernier. Ce sont bien les LG G5, Galaxy S7, HTC 10 et le OnePlus 3 qui sont dans son viseur. Pour preuve, les résultats de benchmarks le placent largement devant le Galaxy S6, avec des performances en hausse de 20%. Mais le Honor 8 est distancé par les cadors de 2016, au moins sur certains tests. Sur AnTuTu 6, il obtient 90 600 points contre 131 621 pour le S7. L’écart est le même avec le HTC 10, également au-dessus, au même titre que le OnePlus 3. Logiquement, c’est le P9 qui est le plus proche, avec des résultats supérieurs de seulement 10%.

Les gros joueurs devraient apprécier

Néanmoins, d’autres tests viennent placer le Honor 8 au même niveau que ses rivaux. Sous Epic Citadel, il affiche 60 images par seconde. Un chiffre identique à ceux des haut de gamme de 2016, qui tombe néanmoins à 50 au bout de plusieurs minutes, avec une chauffe sensible. Après avoir passé 24 heures avec le smartphone, on peut penser que le confort des plus gros gamers pourrait être légèrement amoindri. De quoi justifier un surcoût de 300 euros? Certainement pas, en tout cas uniquement sur le critère de la puissance. Concernant l’écran, le Honor 8 est également légèrement en-dessous avec «seulement» 424 ppp de résolution, tout en proposant une dalle bien contrastée et lumineuse, qui ne rebutera que les fans absolus de l’Amoled et/ou du Quad HD.

En termes de navigation, la fluidité et la réactivité sont au rendez-vous. Les 4 Go de mémoire vive nous ont certainement épargné certains ralentissements en ouvrant les applications les unes après les autres. Pour ce type d’usages, il est évident que le Honor 8 sera un allié très robuste. L’autre bonne surprise, c’est le capteur d’empreintes digitales. Sa nouvelle technologie de détection en 3D, qui analyse la profondeur des empreintes, promet une reconnaissance toujours plus sécurisée et rapide. Promesse tenue puisque le smartphone se déverrouille presque instantanément.

Prometteur en photo

L’un des principaux points communs avec le P9 est la présence d’un double appareil photo. Ici, pas de trace de Leica. En revanche, le fonctionnement est le même. Le capteur monochrome se chargera de recueillir plus de lumière, et travaillera en symbiose avec le capteur couleur. Les premiers résultats sont encourageants. Les contours sont nets, le piqué est bon, et les sujets sont bien exposés en basses lumières.

Le double capteur permet également de choisir la zone de mise au point après coup. Résultat garanti lorsque le sujet est proche de l’objectif. En revanche, il est impossible d’utiliser le capteur monochrome pour réaliser des clichés en noir et blanc, contrairement à ce que peut faire le P9 – avec un grand talent. C’est bien dommage, même si une mise à jour logicielle pourrait corriger le problème. Mais est-ce vraiment dans l’intérêt de Huawei/Honor? Pas sûr.

Si le nouveau flagship signé Honor n’égalera pas un Samsung Galaxy S7, il semble avoir les armes pour le titiller assez sérieusement. Mais à 400 euros, son principal rival est le OnePlus 3, légèrement au-dessus en termes de puissance brute. Cependant, le Honor 8 gagne la bataille du design et offre une partie photo enthousiasmante. Encore faut-t-il que l’endurance soit au rendez-vous. Il ne sera pas superflu de passer quelques jours en sa compagnie pour livrer notre impression finale.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.