Tout droit venu des États-Unis ( half.com), le concept de vente et d’achat de produits culturels à prix réduits débarque en France avec priceminister.com. Depuis fin février, ce site B to C met en ligne les invendus d’une cinquantaine de revendeurs, distributeurs, grossistes et éditeurs de livres, CD, DVD, jeux vidéo, etc. Le principe est simple : le vendeur se connecte à priceminister.com, remplit un questionnaire (nom, état et prix de vente de l’article inférieur d’au moins 50 % au tarif neuf), puis enregistre le code à barres du produit. “Une façon de constituer une base de données référencées et de nous assurer que le prix de vente est bien inférieur à 50 % de celui du neuf”, explique Pierre Kosciusko-Morizet, p-dg du site. L’acheteur intéressé passe commande en ligne et paie par carte bancaire sur un compte bloqué chez PriceMinister. “Nous indiquons alors au vendeur qu’un achat a été réalisé. Celui-ci dispose de 2 jours pour confirmer la vente et de 3 pour effectuer la livraison. Lorsque la commande est livrée qu’aucune réclamation n’a été faite par l’acheteur, l’argent est versé sur le compte du vendeur”, précise le p-dg.
Un ambition européenne
Le site se rémunère en prélevant, auprès du vendeur, une commission de 15 % sur la vente. Un service coûteux pour celui-ci (50 % du prix neuf et 15 % de commission), “mais n’est-ce pas préférable aux stocks d’invendus, souligne Pierre Kosciusko-Morizet ? D’ailleurs, il suffit de regarder l’ampleur du marché de l’occasion des produits culturels en France (1,50 MdF [228,67 M ?]) pour s’en persuader.”
priceminister.com, qui devrait rapidement s’ouvrir à la vente d’objets de particuliers, espère enregistrer un chiffre d’affaires de 40 MF (6,09 M?) en 2001 et valider son modèle économique en France, afin de conquérir l’Angleterre et l’Allemagne.
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