Tout commence par la cinématique d’introduction (à revoir ici), qui ferait passer Daniel Craig-James Bond pour un paresseux phlébitique. B. J. Blazkowicz, que tout le monde appelle B. J., flingue tout le monde et fait péter un sous-marin bourré de V2. Du siège de spectateur que nous occupons au premier rang, ça cartonne. On suit ensuite B. J. dans un bureau top secret qui sent bon le vieux cuir, les costumes en tweed et le cigare. Le genre d’endroit où le sort du monde est modifié toutes les 3 secondes. Sans de préambule, B. J. se voit envoyer en Allemagne pour éclaircir le mystère qui entoure le médaillon de Thule, trouvé sur l’U-Boot. Avec, en guise d’excuse, la phrase habituelle : « Vous êtes l’homme de la situation, le seul. »
Dans la Résistance
Un peu comme dans Half Life 2, on débarque dans une ville inconnue (Isenstadt) à bord d’un train qu’il faut quitter avant que les nazis ne vous arrêtent, car ils savent que vous arrivez. Il y a une taupe. Ceux qui espéraient parfaire leur allemand avec les locaux vont être frustrés, on passe tout de suite à la mitrailleuse. D’emblée, l’action s’installe, et on retrouve, comme une bonne vieille paire de pantoufles, ses repères Wolfenstein. La simplicité de l’interface et du gameplay, le plaisir des niveaux bien conçus et la bonne précision des armes, même avec un pad de Xbox 360.
Après avoir éclaboussé quelques murs de cervelle, vous vous retrouvez au sein de la base secrète de la Résistance. Mais la visite passera aussi par le Marché noir. Une petite maison où, pour quelques reichsmarks, vous pourrez améliorer vos armes : pour ce que nous avons vu, il s’agit d’un fusil et de deux mitrailleuses, plus quelques grenades. Cela fonctionne ici un peu comme dans Bioshock, la partie modifiée de l’arme s’affichant en jaune pendant quelques secondes. Il est possible de réduire le recul, d’augmenter la cadence de tir, d’utiliser des cartouches regroupées par lot, etc.
Prenez l’air surnaturel et courez
Mais, rapidement, on s’aperçoit que les armes conventionnelles ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Première manifestation, une matière antigravité. Après une explosion, tout le monde se retrouve à flotter en l’air. A vous de flinguer les nazis avant qu’ils ne retouchent le sol. Puis viennent les manifestations beaucoup plus surnaturelles. Sur un chantier de fouille aux airs de temple locuste (oui, comme les Locustes de Gears of War), vous apprenez à jouer avec le Voile (Veil dans la langue de Benny Hill).
Le Voile est en fait une autre dimension. Elle se trouve entre la dimension dans laquelle les nazis tombent comme des mouches et celle de Black Sun, nom d’une sorte de secte bizarre disparue et remise au goût du jour par les amis d’Hitler. Pour accéder à cette dimension, il vous faut le médaillon et de l’énergie, laquelle s’épuise quand on s’en sert. Au départ, il s’agit simplement de l’utiliser pour ouvrir des portes là où il n’y a qu’un mur et accéder à une autre vision du monde. Puis vous trouvez des cristaux (il semblerait qu’il y ait de la place pour quatre cristaux sur le médaillon) qui vous donnent d’autres pouvoirs, comme celui de ralentir le temps. C’est un peu la classe américaine, malgré l’air de déjà-vu. Les ennemis tombent donc à la chaîne, simples pioupious ou officiers qui touchent un peu au côté obscur et se téléportent tranquillement en vous balançant des ondes d’énergie.
Impressions sur soi ?
Alors, en définitive, quid de cette rapide prise en main ? Les graphismes sont plaisants, les effets (sang qui gicle, visage « headshooté », etc.) sont honnêtes sans être trop détaillés ni gore, les sons collent bien à l’action, et la musique est digne d’un Wolfenstein. Oui, en fait, c’est bien un Wolfenstein avec tout ce qu’on attend. Un scénario entendu et pas forcément essentiel qui met l’action en valeur et par là-même l’agent B. J. Blazkowicz, roi des espions et fils spirituel des space marines de Doom. En tout cas, l’action est bonne, et c’est ce qui compte, non ?
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