Il était une fois une licence qui faisait mentir toutes les tendances et prouvait que le PC pouvait encore être une source de revenus. Dans une contrée très lointaine, un éditeur déclinait inlassablement la susdite licence à coups de volets, de plus en plus aboutis, et d’extensions, aussi nombreuses que riches en contenus. Jusqu’au jour où, à la recherche de terres à conquérir ou à l’écoute d’une communauté qui le réclamait à cor et à cri depuis des années, l’éditeur de la contrée très lointaine décida de faire voyager sa licence dans le temps…
Retour vers le passé
On nous l’a affirmé, The Sims Medieval était en chantier avant que l’idée de la machine à voyager dans le temps des Sims 3 ne fasse son apparition. Hermétisme des équipes oblige, l’une ne savait pas ce que faisait l’autre. D’ailleurs, The Sims Medieval est une nouvelle franchise, un cousin germain plutôt qu’un petit frère. Il a en effet fallu revoir le cœur du jeu. Si le moteur graphique est le même, l’autre pan capital du jeu, l’intelligence artificielle des Sims, a dû être complètement repensé.
Pourquoi ? Simplement parce qu’à époques différentes, environnements différents. Un Sims du Moyen Age n’a pas le même rapport au monde. Un Sims médiéval ne connaît pas les voitures, pas les micro-ondes, etc. Sa vie est différente, sa vision du monde doit l’être également.
Mais concentrons-nous quelques instants sur ce qui demeure. Aaron Cohen, le directeur marketing pour The Sims Medieval, le répète à l’envi, il s’agit toujours « de raconter, de vous faire raconter une histoire ». Pour cela, vous dirigerez toujours des Sims, en vous occupant de leur besoins (et plus petits besoins) quotidiens, de leurs aspirations, avec une nouveauté, les responsabilités quotidiennes à réaliser dans un temps imparti, pour obtenir encore plus de satisfaction.
Côté Sims, il faudra composer avec deux « traits » de caractère dominants et une faille pour chaque personnage. Pour les traits, votre Sims peut être aventureux, éloquent, créatif, chevaleresque ou encore terre à terre. Pour les failles, on vous propose entre autres d’être lâche, joueur compulsif, arrogant ou accro au travail. L’éditeur de personnages est de plus en plus poussé, de la physionomie aux habits, en fonction de la profession, tout y passe.
Moyen Age de conte de fées
Les professions sont tout droit sorties d’un livre pour enfant. On commence avec le roi ou la reine. Viennent le forgeron, le paysan (attention, pas le serf !), etc. Puis, bien sûr, il y a les héros, les personnages centraux, qui ne sont jouables que lorsque vous avez assez d’argent (récolté en levant des taxes, par exemple) pour payer la construction de bâtiments qui viendront agrandir votre château.
La tour du mage, par exemple, l’aile du diplomate, etc. C’est le bon moment pour préciser une chose capitale, dans The Sims Medieval, les bâtisseurs seront déçus. Vous pourrez vous adonner à la décoration intérieure, mais n’espérez pas construire vous-même votre château, vos échauguettes ou vos oubliettes ! Les bâtiments sont livrés clés en main.
The Sims Kingdom
Pour autant, si The Sims Medieval n’est pas pour les bâtisseurs, il a d’autres cordes à son arc. La principale étant un aspect gestion nouveau. Il vous faudra gérer votre royaume. Evidemment ici, on ne parle pas d’un niveau digne d’un Civilization ou d’un Settlers, mais il faudra faire attention à l’imposition, au bonheur de ses sujets, quand on jouera le roi, par exemple.
Il faudra aussi prendre en compte l’opposition entre deux religions au sein de ce monde, les Jacobians et les Peterans. Les premiers étant austères et expansionnistes, les seconds, plus tolérants, sont ouverts au monde. Sans nous en dire plus, Aaron Cohen nous a indiqué que la religion aura un poids important dans ce jeu, comme « elle en avait dans la société médiévale ».
Quête du Graal
Au-delà de la gestion, c’est surtout les quêtes qui apportent une véritable nouveauté à ce Sims Medieval, avec ce qui ressemble, un peu, à un jeu de rôle. Ainsi, le roi devra chasser le dragon, découvrir un nouveau royaume, se marier, aller boire un verre à la taverne du coin. Des quêtes qui rapporteront de l’argent et de l’expérience. Qui dit quête dit système de combat. EA a développé un système à base de santé, d’endurance et de tactique. Chaque héros peut développer ses propres techniques, défensives ou agressives. Et un soldat sera plus efficace avec une épée magique qu’avec une épée de base.
C’est là qu’entre en lice le forgeron, qui lui aussi progressera dans son art pour proposer des armes de plus en plus efficaces. Pratique quand votre roi a des velléités colonisatrices et que vous êtes en guerre contre le royaume d’à-côté, avec lequel vous commerciez gentiment jusqu’à présent. Car chaque nouveau territoire découvert apportera son lot de nouveaux objectifs, de nouvelles quêtes et sans doute de nouveaux DLC et extensions.
Bref, The Sims Medieval semble savoir conserver ce qui a fait le succès des Sims et mâtiner le tout de nouveaux éléments de gameplay dans la série, qui donnent un peu de profondeur à l’univers et aux sessions de jeu elles-mêmes. Reste à savoir jusqu’où veut aller Electronic Arts. A vouloir trop panacher les genres, le risque d’offrir un gameplay qui n’effleure que la surface du plaisir de jouer est assez élevé !
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