L’année 2010 semble être celle de l’audace pour Sega : à l’heure où les grands éditeurs s’emmitouflent frileusement dans le confort de leurs grosses licences éprouvées, la compagnie nipponne expérimente de nouvelles identités. Après l’excellent Bayonetta, le nouveau venu s’appelle Resonance of Fate.
Nous vous avons déjà présenté ce jeu de rôles en décembre dernier à travers cette vidéo. Depuis, nous avons pu jouer à une version quasi-définitive du titre. Voici aujourd’hui un premier point sur les atouts séduction de Resonance of Fate.
As des as
Si la licence sort de nulle part, ce n’est pas le cas du studio de développement chargé de sa conception. Tri-Ace est une entreprise qui a fait des jeux de rôles sa spécialité depuis 1996 avec son mythique Star Ocean (Super Nintendo). Tri-Ace a également créé la très célèbre mais très difficile série des Valkyrie Profile, un jeu de rôles où l’on peut sacrifier ses personnages…
Tri-Ace ne fait pas de concessions dans ses réalisations, sur aucun secteur : difficile de prendre le studio en défaut sur l’esthétique et la profondeur. D’un accès complexe, difficiles au possible, leurs productions ravissent une solide base de fans inconditionnels, japonais comme occidentaux.
Classique mais varié
Resonance of Fate ne peut pas s’empêcher de tomber dans les clichés des RPG à la japonaise, avec ses éphèbes lookés Tokio Hotel, ses jeunes filles en fleur habillées XVIIIe (le siècle, pas l’arrondissement) et ses bad boys de service aussi flamboyants que des Elvis de Las Vegas. Des sources d’inspiration intarissables pour les amateurs de cosplay !
On a le droit de penser ce que l’on veut de leur dégaine, mais il serait de mauvaise foi de dire qu’ils sont laids : leur modélisation est impeccable. Et si leurs fringues ne vous plaisent pas, vous pourrez les rhabiller à votre goût grâce à un dressing room virtuel à faire pâlir d’envie (si cela est possible) Paris Hilton. Hormis les petites culottes des demoiselles (un oubli de Tri-Ace ?), il sera possible de tout modifier, jusqu’à la couleur de chaque œil grâce à des lentilles.
Horizon vertical
Le monde du jeu n’est pas foncièrement original mais il a le mérite d’être artistiquement mis en valeur, avec une belle modélisation des environnements à explorer. Dans un futur pas si lointain, la surface de la Terre est devenue inhabitable à cause de la pollution et l’humanité se tasse dans Bezel, une mégapole aérienne à l’étrange silhouette. Sur un colossal axe central se greffent d’immenses sections circulaires, s’empilant les unes sur les autres. Les plus riches habitent au sommet, les démunis tout en bas. Ne cherchez pas de créatures surnaturelles dans Bezel : la ville n’est peuplée que d’humains et de robots, avec quelques animaux sauvages un peu mutants. Pas de magie non plus, juste des technologies futuristes à capacités offensives et défensives : les combats se résolvent à coups de pistolet, lancer de grenades et pose de sparadraps. La richesse des décors a de quoi surprendre, avec une représentation complexe comprenant beaucoup d’éléments animés : Bezel est le paradis de la roue dentée et des à-pics.
Initialement prévu pour la fin du mois de mars en Europe, il n’est pas impossible de penser que Resonance of Fate soit décalé afin d’éviter une confrontation directe avec FF XIII dans les linéaires. Tant pis pour les plus impatients, tant mieux pour vous car cela nous laissera le temps de présenter d’autres aspects de ce jeu éminemment prometteur, notamment son système de combat absolument unique. Rendez-vous le 16 février prochain !
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