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Preview : Red Dead Redemption, son nom est Marston

Le western poussiéreux et violent de Rockstar San Diego a joué l’effeuilleuse pour nous, dévoilant ses charmes. Premier bilan avant sa sortie le 30 avril.

Nous avons eu l’occasion de voir une des premières démos du dernier-né de Rockstar, Red Dead Redemption, un western plus vrai que nature, sobre, sombre et poussiéreux. Un Far West où les faibles meurent sur le bas côté, car personne ne vient les sauver…

Honneur et réputation

Personne. Ou alors peut-être John Marston, le héros, vous. Bandit repenti parti dans une longue chasse à l’homme, une sorte de chasse contre son passé. Repenti, mais pas encore totalement racheté. Vous aurez la possibilité de l’accompagner sur ce chemin en choisissant la voie de l’honneur ou celle du déshonneur. En protégeant la veuve et l’orphelin ou en tuant les deux, pour quelques dollars de plus… Un système d’honneur, donc, qui vous facilitera la tâche auprès de certaines autorités si votre « jauge » est élevée.

Red Dead Redemption - Duel
Red Dead Redemption – Duel – Red Dead Redemption – Duel

Et un système de réputation également. Qu’on pourrait renommer système d’efficacité. Car il est question ici de savoir si vous êtes fiable, si vous menez à bien les missions que vous vous êtes fixé. Vous aurez une meilleure réputation si vous ramenez le voleur vivant que mort, par exemple, mais ceci reste évidemment à votre discrétion. Plus votre réputation grimpe et plus on vous recevra à bras ouverts, on vous confiera des missions, mais aussi on vous défiera en duel… Chaque revers à sa médaille… Un conseil, portez-la côté coeur.

Wanted

Mais vider son chargeur ne sera pas sans conséquences. Pas si vous descendez un sherif ou un militaire en tout cas. Vous serez alors « Wanted » (ce qui ne veut pas dire follement désiré) et pourchassable.

Red Dead Redemption - Pris en chasse
Red Dead Redemption – Pris en chasse – Red Dead Redemption – Pris en chasse

Un peu comme dans GTA, il vous faudra fuir comme le vent, vous éloigner du lieu de votre forfait. On vous recommande le port du foulard, celui des cow-boys en tout cas. La nouveauté est que votre état de « Wanted » perdurera même après avoir semé vos poursuivants. Il vous faudra apporter une lettre de grâce au sherif de la localité pour être pardonné et pouvoir reprendre votre vie normale.
On nous a glissé à l’oreille qu’on pourrait très bien se trouver au nord d’une des deux zones de jeu américaine et voir débarquer un chasseur de prime du sud de la zone de jeu mexicaine… La violence engendre la violence.

Le monde est vaste

Et la tentation de la violence est omniprésente. Tout l’encourage. Le monde que vous fréquentez. Les arrière-salles de saloon où d’innocentes paysannes se font culbuter à même la table. Les caches secrètes. Les collines accidentées où se terrent, à l’affût, les voleurs de chevaux. Les voyageurs braqués pour un rien, pour une pièce d’or.
A vous de trouver votre équilibre. A vous également de faire parler la poudre, avec votre colt, bien sûr, ou votre Winchester. Deux représentants de ces deux catégories d’armes. D’autres sont à venir. Certaines ont été dévoilées, comme les canons de fort, ou les fusils de précision.
On y est, on s’y croit. Le plomb vole, l’action est prenante et la possibilité de recourir au Dead Eye, sorte de ralenti, déjà présent dans Red Dead Revolver, fera la différence quand les forces en présence sont en votre défaveur. Après tout, les tireurs d’élite de l’époque étaient capables de vider un chargeur en faisant mouche en un peu moins de quatre secondes.

Red is Dead

Au ralenti ou à vitesse normale, l’action est de toute beauté. Euphoria, le moteur dopé pour ce jeu et utilisé pour GTA IV, prend un malin plaisir à afficher des perspectives profondes comme un décolleté de prostituées fatiguées d’avoir trop aimé. Les bâtiments sont détaillés, les effets de lumière superbes et l’Ouest américain est encore plus vrai qu’au cinéma.
Mais Euphoria n’est pas le seul point commun partagé avec Grand Theft Auto IV. Le radar en bas de l’écran, même si on a un peu de peine à justifier la présence d’un GPS en plein XIXe siècle est, est un copier/coller. La gestion des armes est identiques. Le carjacking est remplacé par du horsejacking et les minijeux dans les bars sont remplacés par des minijeux dans les saloons. Au menu des minijeux justement, on trouve des activités de mecs, de vrais, de ceux qui mettent dans le mille d’un crachoir après trois verres cul sec. On trouve donc des bras de fer, des parties de poker (jamais dos à la fenêtre) et des concours de descente de verre…

Red Dead Redemption - Pan !
Red Dead Redemption – Pan ! – Red Dead Redemption – Pan !

Par ailleurs, Red Dead Redemption ressert le coup du feu de camp. On peut, avant de sortir dans le Wild Wild West, faire un tour dans une sorte de Vieux campeur pour acheter une tente et de quoi faire un café sur lequel flotte un fer à cheval. C’est autour du feu de camp qu’on apprend des chansons grivoises, et surtout qu’on refait le plein de provisions (et éventuellement de munitions ?).
Enfin, c’est autour du feu qu’on pourra sauvegarder son aventure. Une aventure qui promet d’être riche et longue. Hors des missions principales, le monde ouvert offre en effet une myriade (de scorpions et) de sous-missions variées et amusantes, comme celle qui nous enjoint de ramener un prisonnier mort ou vif, mais de préférence sans le traîner, au bout de son lasso, dans les cactus parce que ça pique les doigts.
On n’en dira pas plus pour l’instant parce qu’on en sait pas plus. Encore que si. On sait qu’on est très impatient.

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Pierre Fontaine