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Le fan de la série se sentira peut-être abusé, trompé ou trahi. Ce qui est sûr, c’est qu’il sera surpris. Si vous suivez l’histoire d’un peu plus loin, rassurez-vous, l’irremplaçable et charismatique Kane est toujours là, tout comme les forces du GDI et le Tiberium. Après nous avoir servi un C&C 3 (Les Guerres du Tiberium, en 2007) « plus ancienne école tu meurs », Electronic Arts a opté pour un virage à 180°. Exit les traditionnelles structures de production, par exemple (caserne, usine…).
Dans C&C 4, vous n’aurez pour base qu’un seul bâtiment, mobile : le Crawler. C’est dans ce QG sur pattes que vous produirez vos unités et développerez vos améliorations en matière militaire. Autre (bonne) idée : pouvoir faire adopter à son Crawler une « posture » – offensive, défensive ou de soutien. Bien évidemment, chaque posture octroie des unités et des technologies différentes, et il convient, sous peine de perdre rapidement (et lamentablement), de ne pas prendre la même que ses quatre coéquipiers (idéalement, une partie de C&C 4 se joue à cinq contre cinq). Là, on touche d’ailleurs à un point crucial de ce nouvel épisode. On sent bien, dès la première partie, que les équipes d’Electronic Arts ont voulu bâtir leur titre sur cette idée de coopération.
Le nouveau rôle du Tiberium (le récolter renfloue les caisses de tous les membres de l’équipe) en est une preuve supplémentaire. Mutualisation des forces, complémentarité des Crawlers, répartition des tâches et contrôle du terrain : C&C 4 recycle les bonnes idées vues ailleurs plutôt qu’il ne réinvente la roue. Mais force est de constater qu’avec un peu de pratique le plaisir est au rendez-vous.
Un autre chemin
Son éditeur a-t-il voulu éviter le choc frontal avec StarCraft II ? Sans doute. Il n’en reste pas moins que ce quatrième épisode (ou son mode en ligne tout au moins) est destiné à des joueurs aguerris et rompus aux douze mille clics par minute (dans le milieu, on appelle ça l’APM, pour actions per minute).
Ce dernier épisode conserve toute la nervosité de ses aînés, leur tension, leurs combats épiques. Au bout du compte, même si l’on regrette à certains moments la nouvelle voie adoptée (notez que le joueur de RTS n’est jamais content), C&C 4 s’apprécie, doucement mais sûrement. Le seul gros point noir vient du graphisme, qui n’a pas ou peu évolué depuis la sortie des Guerres du Tiberium. Guère étonnant quand on sait que le moteur – propriétaire – est le même. Malgré quelques animations sympas et des effets visuels en pagaille, la technologie accuse le coup. De quoi décourager les amateurs ? Sans doute que non, mais c’est quand même dommage.
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