Une foreuse métallique qui arrache les boyaux, des femmes qui se battent avec un pied de biche et un masque de soudeur ou encore un parc d’attraction abandonné où dorment des têtes de scientifiques en plastique par dizaines… Bienvenue à Rapture, mégalopole sous-marine glauque et arts décos, avec son decorum baroque, son ambiance 1920, ses fous, ses pillards et ses boutiques dévalisées.
Scènes de Rapture
Cadre inoubliable du premier Bioshock en 2007, Rapture avait marqué les esprits par son ambiance à la fois glauque, kitsch et grandiloquente. Cette suite invite à la redécouvrir dix ans plus tard, à travers son métro très siècle dernier, ses halls façon hôtel de Las Vegas ou encore ses extérieurs marins, que l’on découvre dès les deux premières heures de jeu.
Premières impressions très positives, quoique sans surprise. Si les lieux ont changé, l’ambiance Jules Verne dégénérée, elle, reste la même et se montre plus fascinante que jamais. Rapture est parcourue par les mêmes créatures mémorables, comme les Petites sœurs, ces orphelines assoiffées de fluide plasmique, qu’elles récupèrent sur les cadavres, ou encore les Big Daddy, ou Protecteurs, ces brutes en scaphandre chargées d’assurer la survie des petits anges à coups de foreuse métallique géante.
Mon Big Daddy ce héros
L’originalité de cette suite réside dans son personnage principal. Non plus un humain lâché au milieu des survivants hostiles de Rapture, mais justement un Big Daddy à la recherche d’une Petite sœur à protéger.
Mais si vous croyiez incarner la principale terreur de la ville, détrompez-vous. Votre personnage est bien plus limité qu’il n’y paraît et les fusillades plus fréquentes et plus disputées qu’autrefois.
D’une part, la puissante foreuse n’est pas utilisable à volonté. Du coup, face aux nombreux énervés qui surgissent de chaque coin de salle, on se retrouve très vite à gérer ses munitions en jonglant entre ses différentes armes, trombone et mitrailleuse, et ses pouvoirs spéciaux, électrocution, télékinésie ou encore combustion, avant de découvrir, mais plus tard, le pouvoir de la tornade.
D’autre part, sur votre route se dresse un nouveau venu, la Big Sister, créature métallique svelte et rapide, au cri strident reconnaissable entre mille. Même en scaphandrier géant, c’est le stress assuré !
Entre magie et système D
Deux ans et demi après le premier épisode, le moteur n’impressionne plus autant techniquement, même si la réalisation demeure très propre. Les mécaniques de jeu qui mêlent action et jeu de rôle demandent toujours un temps d’adaptation, bien qu’elles n’aient pas changé.
Si l’aventure avance globalement en ligne droite, au moins au début, c’est véritablement lors des affrontements que Bioshock 2 montre sa richesse, toujours sur le fil entre la traque organisée, la boucherie improvisée, la magie et le système D !
Globalement, Bioshock 2 nous a donné l’impression d’une variation autour du premier épisode : même cadre, mêmes ennemis et même manière de jouer, malgré le changement de personnage principal. Mais la qualité de la mise en scène et le dosage subtil entre les nombreuses possibilités de se défendre font toujours le même effet… réussi. Celui d’une balade insolite et malsaine, à l’ambiance unique, à l’écosystème fascinant et aux scènes d’action imprévisibles.
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