Quand on se trouve face au deuxième volet d’un jeu vidéo, on peut généralement dire, pour se débarrasser du sujet : « C’est le un en plus joli ». En l’occurrence, ce serait tout de même aller un peu vite en besogne.
Beau comme un vers et nu comme un Dieu
Ah Shanghai, ses buildings, ses horizons hérissés de pics de lumière, ses explosions… Army of Two deuxième du nom s’y déroule et met la ville à zéro. Mais surtout, il est plus beau, plus détaillé avec des effets de lumière, de fumée et de sang plus chatoyants. Les animations sont plus fluides et variées. Les corps musclés, tatoués et bardés de trucs mortels sont également un poil mieux rendus, les deux héros peuvent même soulever leur masque pour dévoiler leur beau visage expressif de poupin angélique (et légèrement balafré). La postsynchronisation des lèvres est bonne et laisse échapper des dialogues toujours bien virils, quoiqu’un peu moins graveleux.
A deux, au coude à coude…
Si le premier proposait déjà le mode coopératif, le manque d’inspiration dans le level design, dans la conception des niveaux, nuisait parfois au plaisir de jeu. Une petite salle, deux sorties, une grosse salle, une salle, etc. Dans Army of Two : Le 40e Jour, les séparations et retrouvailles sont beaucoup plus naturelles. Chacun couvrant l’autre de près ou de loin. Chacun faisant en sorte que l’autre puisse avancer. Du coup, ces phases « solo » sont plus intenses car on sait qu’on n’aura pas le droit à une main secourable en cas de mise à terre. Et que derrière la mise à terre rôdent la mort et le rechargement de niveau.
Agro, agrrrrr
Le système d’agro du premier est également conservé. Il sert même régulièrement dans la tactique. L’un concentrant l’attention des ennemis en tirant pendant que l’autre les contourne pour les prendre à revers. Simple et efficace, la méthode défoule bien. Elle a toutefois ses limites. Car les adversaires ne sont plus aveugles, celui des deux héros qui n’a pas l’agro et qui se montre trop se fera désormais tirer dessus lui aussi. A noter également que, comme précédemment, chaque arme a son coefficient d’agro. En fonction du calibre, du bruit, etc.
Des choix cornéliens
Lors de notre prise en main, nous avons également eu l’occasion de constater que le studio d’EA Montréal a travaillé sur l’histoire, ou tout au moins sur la profondeur des personnages. Moins légers, ils sont confrontés à des choix moraux. A six reprises, des choix extrêmes de moralité devront être faits. Souvent ils se résumeront à « je le laisse filer » ou « je le bute ». L’un pouvant apporter plus d’argent sur le long terme, semble-t-il. Nous n’avons pu le vérifier mais on voudra bien le croire, pour l’instant.
Une petite bande dessinée illustre l’après de votre choix. L’orphelin de celui que vous avez tué pleurant à chaudes larmes, etc. Il sera également possible de choisir avant l’action ce que vous allez faire : tuer tout le monde ou seulement les méchants et épargner les otages. Bref, Rios et Salem sont toujours des mercenaires, mais vous pourrez peut-être leur greffer un cœur, le vôtre. Peut-être même pourrez-vous développer leur sens de l’honneur, qui sait ?
Impatience
Après y avoir joué pendant quelques heures, on a franchement envie de se faire le jeu entier en coop, à deux. Evidemment, on nous certifie que l’IA en solo ne nous lâchera pas, mais à deux humains, c’est tellement mieux. Mieux pour s’engueuler quand on ne se couvre pas ou quand on pique tout l’argent. Car l’argent reste le nerf de la guerre. Il permet d’acheter de nouvelles armes ou de modifier celles qu’on possède.
EA nous promettait 18 000 combinaisons en tout. Avec au firmament de l’arme kitsch, l’AK 47 en or, tellement classe, tellement gangsta rap. Vous pourrez vous faire un début d’avis avec une démo qui sera disponible sur le Xbox Live jeudi prochain, le 17.
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