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PressPlay devient Napster

Le désintérêt des labels pour distribuer eux-mêmes leurs catalogues sur Internet laisse désormais la voie libre à Apple et à Roxio. Tandis que l’avenir de MusicNet semble de plus en plus compromis.

Après Napster, c’est autour de PressPlay de tomber dans l’escarcelle de Roxio. L’éditeur de logiciels de gravure de CD et de DVD (Easy CD and DVD Creator) a annoncé ce lundi qu’il allait racheter le service
de distribution de musique en ligne pour un montant de 40,5 millions de dollars, en titres et en numéraire.Une belle affaire pour Roxio, qui récupère un service déjà opérationnel, des accords de distribution avec les cinq principaux labels de musique et un catalogue de plus de 300 000 titres, le tout pour une fraction de la somme
déjà investie par Sony et Vivendi Universal, estimée à plus de 60 millions de dollars.Cette opération permet à Sony et à Vivendi de se débarrasser d’un service qui n’a attiré que 50 000 abonnés en trois ans et d’avoir un droit de regard sur la stratégie de Roxio, en siègeant au comité de
direction de l’entreprise.

Après la musique, viendront la vidéo et les films

L’ironie du sort veut que la future dénomination de PressPlay soit Napster, ce même service que ces labels ont combattu pendant deux ans, jusqu’à sa faillite. Toutefois, malgré son nom et le fait que Shawn Fanning, le
fondateur de Napster, travaille aujourd’hui chez Roxio, le service n’utilisera pas la technologie peer to peer du défunt. ‘ On utilisera la technologie de distribution créée par PressPlay, qui est la seule à
pouvoir supporter un très fort volume de transferts des données. Tous les titres seront au format Windows Media, mais il sera possible de les convertir dans d’autres formats ‘
, assure Chris Gorog, le PDG de Roxio, qui
prévoit ensuite d’étendre la plate-forme de Napster à la distribution de vidéos et de films.La fin de l’année promet d’être intéressante, avec l’arrivée du nouveau Napster et du service de musique en ligne d’Apple pour les utilisateurs de Windows. En deux semaines, iTunes Music Store aurait déjà
vendu plus de deux millions de titres. ‘ On proposera une expérience similaire à celle d’Apple. Avec l’avantage que la marque Napster soit synonyme de musique, alors que celle d’Apple évoque un fabriquant
d’ordinateurs ‘
, ajoute Chris Gorog.De son côté MusicNet, poussé notamment par Real Networks, Berteslmann et AOL, voit son avenir compromis, du fait de l’échec du service et du désintérêt affiché des labels pour distribuer eux-mêmes leur propre catalogue sur
Internet.

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Jean-Baptiste Su (Silicon Valley Newswire)