Mis aux enchères depuis plusieurs mois par la Schmidt Bank, qui en contrôle 64,5 %, le courtier en ligne allemand Consors, dont le PDG fondateur est Karl Matthaus, a livré ses principaux secrets, le 18 février, à la petite cohorte de ses prétendants, soit Commerzbank, Fimatex, E-Trade ou BNP Paribas. Au terme d’une analyse en profondeur de ces chiffres, les candidats pourront soit retirer, soit modifier leur offre. Le suspense se prolongera en principe jusqu’à la fin mars. En attendant, les marchés financiers s’énervent… Comme le 15 février, à Francfort. Ce jour-là, le titre Consors s’est envolé à 11,9 euros (+17 % !). La Commerzbank venait juste d’indiquer qu’elle avait fait une offre d’achat. Peut-être parce que les opérateurs allemands rêvent d’une union entre Comdirect, contrôlé à 58 % par Commerzbank, et Consors (560 000 clients, dont 30 000 en France). Les numéros 1 et 2 européens du courtage en ligne avoueraient 1,1 million de clients et, surtout, pourraient bénéficier d’importantes économies. Mais à ce niveau de cours, Consors vaudrait près de 500 millions d’euros. Pas mal pour un broker laminé par la récession boursière… En 2001, la firme allemande a exécuté 7,4 millions dordres à peine, pour 12,4 millions un an plus tôt.
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