La presse, ce matin, a vendu la mèche : le web est devenu la première source d’information des journalistes. C’est terrible. Pathétique. Catastrophique. Une étude nous a dévoilés. Mis à nu… Jamais plus, lecteur, tu ne croiras que, à la force de nos poignets, nous remontions, le long des tranchées défigurant les trottoirs de la grande ville, la fibre optique transmetteuse pour traquer l’informateur émetteur et le pousser dans ses derniers retranchements afin de t’apporter ce mets unique et indispensable sans lequel tu ne saurais débuter une journée de travail : l’information. Mais, objecteras-tu, lecteur magnanime, le professionnel doit faire de l’internet un usage particulièrement professionnel, secret, exclusif, différent. Las ! Que fait le journaliste comateux, car privé de sieste en ce début d’après-midi ? D’une souris lasse, comme le commun des mortels, il explore paresseusement la liste des bookmarks pieusement conservés dans son dossier “Favoris “. Il y cherche des informations sur un sujet précis. Ou des articles déjà parus. Lorsqu’il est en mal d’inspiration, il tente de dénicher des idées de sujets. Et comme il a raté la conférence de presse de ce matin, il se rattrape en dénichant communiqués et dossiers ad hoc. Pas vraiment de quoi susciter des vocations de baroudeurs. Déjà un tiers des journalistes français surfent régulièrement. De une à cinq heures par semaine ?” vingt heures même pour les plus accros. Il y a vraiment des études dont on pourrait se passer. Et den parler, également…
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