Tous les candidats à l’élection présidentielle l’ont bien compris : au delà des tracts, des meetings et des passages TV, il leur faut désormais aussi battre campagne sur les réseaux sociaux. Ceux-ci leur permettent d’accéder à une population qui ne se rendrait probablement jamais dans une réunion publique et, pourquoi pas, de séduire les indécis. Découvrez donc, qui parmi les 11 candidats a le plus d’audience sur Facebook, Twitter, YouTube et Instagram.
Facebook – Marine Le Pen largement en tête
Marine Le Pen et le Front national sont parmi les premiers à avoir perçu l’importance de la communication via Internet, certainement à cause de leur défiance envers les médias traditionnels. Le FN a même été le premier à créer un site de campagne, en 1995. Si la page officielle de la présidente du FN dépasse le million de Like, c’est en grande partie dû à son ancienneté sur le réseau social, mais probablement aussi à sa popularité actuelle. Marine Le Pen est suivie sur le podium, mais de loin, par Jean-Luc Mélenchon et François Fillon.
C’est le fil de la présidente du Front national qui arrive également en tête du nombre d’abonnés devant, à nouveau, Jean-Luc Mélenchon. Mais l’écart entre les deux candidats est bien moins important que sur Facebook. Il faut dire qu’ils sont tous les deux présents sur Twitter depuis 2010. En troisième position arrive Emmanuel Macron, dont la présence sur Twitter est plus récente (2014). Mais son statut de Ministre de l’économie et du numérique et lui a fait rapidement fait gagner des followers.
YouTube
Sur le site de partage de vidéos, il n’y a presque pas de match : c’est la chaîne du leader de la France insoumise, créée en 2012, qui regroupe le plus d’abonnés. Après avoir longtemps plafonné à environ 30 000 abonnés, elle a décollé l’hiver dernier. Les conseils du Youtubeur Antoine Léaument, en charge de la communication numérique du candidat, lui ont permis de mieux appréhender les codes de la plate-forme en terme de formats et de ton. Sur la deuxième marche du podium, on trouve François Asselineau. Une surprise ? Oui et non. Oui, parce qu’il fait partie des « petits candidats ». Non, parce que peu présent dans les médias traditionnels, le président de l’UPR fait largement campagne sur les réseaux sociaux et ses militants sont incités à se montrer très actifs en ligne. C’est Marine Le Pen qui se place en troisième position.
C’est à nouveau la présidente du Front national qui compte le plus d’abonnés sur Instagram, mais elle y a une audience tout de même bien moins importante que sur Facebook ou Twitter. Cela dit, elle compte tout de même près de deux fois plus d’abonnés que le deuxième, Emmanuel Macron.
Les autres réseaux sociaux
Pour compléter leur couverture médiatique et toucher des publics très ciblés, notamment les jeunes, certains candidats ont ouvert un compte Snapchat (Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron, Benoît Hamon) et une page LinkedIn (François Fillon, Emmanuel Macron et Benoît Hamon). D’autres ont choisi d’ouvrir un blog pour pouvoir s’exprimer plus longuement (Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron).
Reste quelques incongruités : une chaîne Dailymotion pour Philippe Poutou (238 abonnés) dont la dernière vidéo remonte à deux ans et une page Google+ pour François Asselineau (701 abonnés).
Faut-il le préciser ? Avoir beaucoup d’abonnés sur ses réseaux sociaux ne garantit évidemment pas une place de choix le jour de l’élection. D’abord parce que suivre un candidat sur Twitter ou Facebook ne veut pas forcément dire que l’on adhère à ses idées. D’autre part, certains électeurs ont pu, un jour, s’abonner à une page puis s’en désintéresser… sans pour autant s’y désabonner. D’ailleurs, un sondage publié par Le Parisien en février dernier indiquait que plus de 86% des Français ne suivaient pas les hommes/femmes politiques sur la Toile.
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