La
Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) n’a pas encore statué sur leur remboursement, mais les comptes de campagne des candidats à l’élection présidentielle
ont été rendus publics dans le Journal officiel daté du 27 juillet. Et surprise, pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, Internet attire l’attention des mandataires financiers.Une rubrique ‘ sites Internet & services télématiques ‘ est présente dans chaque document. Une évolution révélatrice tant de l’importance prise par la Toile dans la campagne présidentielle que de la
difficulté à comptabiliser les dépenses engagées sur le Web. Car dans les comptes de campagne, il faut fait la différence entre le site Web du candidat (Desirsdavenir.org, Sarkozy.fr) et les ‘ concours en nature ‘,
c’est-à-dire le travail militant et les centaines de blogs satellites lancés pendant la campagne présidentielle.
Des stratégies Internet parfois décevantes
Ainsi, et ce n’est pas le moindre des paradoxes, si le buzz médiatique est parfois important (ainsi de l’engagement du blogueur Loic Le Meur aux côtés de Nicolas Sarkozy), il n’en coûte rien au candidat lui-même. Pour cette élection
2007, les investissements consacrés à Internet par les candidats vont de quelques centaines d’euros (664 euros dans le cas de Gérard Schivardi) à plusieurs centaines de milliers d’euros pour le tiercé de tête du premier tour : Nicolas
Sarkozy a dépensé 675 000 euros, Ségolène Royal, 866 220 euros et François Bayrou, 720 000 euros, soit respectivement 3,2 %, 4,1 % et 7,4 % de leur budget de campagne total.Alors fallait-il miser sur le Web pour décrocher un score honorable à l’élection présidentielle ? Oui et non. Il est des cas (Gérard Schivardi 0,33 %) où la question ne se pose pas. Pour le centriste François Bayrou, une
campagne dynamique a pu porter ses fruits (18,57 % des voix), idem pour Nicolas Sarkozy (TV Sarkozy) ou Ségolène Royal (et sa Segosphère).Mais à trop vouloir innover on risque de créer la confusion chez les internautes. C’est le cas pour Dominique Voynet, dont
l’approche ludique de la web-campagne (9 % du budget totale de la candidate) n’aura pas suffi à faire décoller Les Verts dans les sondages (1,57 % des voix au premier
tour).
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