‘ We can be heroes ! ‘ Au moment où les nouvelles publicités télé de Wanadoo clament ces paroles de David Bowie, l’équipe dirigeante du FAI monte sur l’estrade. C’est ce qui
s’appelle donner le ton.Après une première
présentation le 14 janvier, la filiale Internet de France Télécom a confirmé ce lundi matin la rentabilité atteinte en 2002, soit 29,6 millions d’euros de bénéfice net.Une première puisque ce chiffre était encore négatif en 2001, de 193,2 millions d’euros. Première raison invoquée, un Ebitda (résultat opérationnel avant amortissement) positif à 90 millions d’euros. Il était lui aussi négatif
en 2001.
Plus 41 % d’abonnés européens
Ces résultats sont attribués en partie à la croissance de 41 % du nombre d’abonnés en Europe (Espagne, France, Pays-Bas, Royaume-Uni). Wanadoo en compte maintenant 8,835 millions, en incluant les 1,463 million de clients
de eresMas, le FAI espagnol acquis en 2002.Les revenus liés à l’accès ont crû de 82,8 %. Entre 2001 et 2002, le revenu moyen par abonné (ARPU) est passé de 13,3 à 15,1 euros par mois en France. L’ARPU est également en hausse, à des degrés divers, au Royaume-Uni, en
Espagne et au Pays-bas.Wanadoo a aussi profité du développement du haut débit. Au quatrième trimestre 2002, le fournisseur d’accès a enregistré 393 000 abonnés supplémentaires sur les quatre pays, quand les trimestres précédents en voyaient arriver
au mieux 150 000.En France, Wanadoo compte 3,924 millions de clients. ‘ Nous détenons 70 % du marché de l’ADSL en France, et non pas 90 % comme on le dit ici ou là, a tenu à préciser le PDG
Olivier Sichel. Mais nous avons eu 49 000 nouveaux abonnés à l’ADSL en janvier. ‘
Le but : être rentable partout en Europe
Pour une autre partie, Wanadoo s’appuie sur l’activité annuaires. Les Pages Jaunes et QDQ, en Espagne, ont drainé 238 000 annonceurs sur Internet en 2002, soit 18 % de plus qu’en 2001. Même si Wanadoo reconnaît une légère
déception des résultats de QDQ. L’ARPA (revenu moyen par annonceur) de l’annuaire espagnol est passé de 389 à 419 euros par an (contre de 1 363 à 1 408 pour les Pages Jaunes). Un niveau dû, d’après Olivier Sichel, à la position
de numéro deux de QDQ sur le marché espagnol.Ce bilan détaillé a permis à Wanadoo de confirmer et préciser les objectifs pour cette année : une croissance du chiffre d’affaires de 25 à 30 %, un Ebitda positif sur les activités portail, commerce électronique et accès, et
un Ebitda triplé pour le groupe Wanadoo. ‘ Notre but est d’être rentable partout en Europe ‘, ajoute le PDG. Quant aux moyens, Wanadoo compte surtout sur le haut débit, voire le très haut débit. En
2002, selon le FAI, 15 % des clients au haut débit n’avaient pas Internet chez eux avant.L’entreprise table également sur les réseaux sans fil – notamment avec le lancement d’une offre ADSL Wi-Fi -, sur l’amélioration de la sécurité, la protection des contenus et autres bonnes intentions.A côté de ces projections enthousiastes, Olivier Sichel a dû évoquer le plan social en cours. Il a reconnu 102 suppressions de postes au portail et 8 au siège, contestant les précédents chiffres annoncés par
Sud-PTT. En Espagne et au Royaume-Uni, Wanadoo s’engage également dans une politique de réduction des coûts.
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