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Premiers tests : que vaut le nouvel iMac Retina 5K ?

En début de semaine, Apple annonçait un nouvel iMac équipé d’une dalle ultra haute définition. Nous avons eu l’occasion de réaliser une première salve de tests, qui confirment que la machine est puissante mais pas sans faille?

En octobre dernier, Apple apportait pour la première fois une dalle Retina à ses iMac, avec une dalle 5K. Sept mois plus tard, Apple étoffe cette nouvelle gamme, qui devrait, comme pour les MacBook Pro, coexister puis remplacer les iMac classiques.

Entrée de gamme?

Ce nouveau modèle de tout-en-un toujours 27 pouces semble avoir un but premier, voire unique : rendre plus accessible la 5K, et donc la 4K, aux fans d’Apple avec un prix plus abordable : 2300 euros, contre 2600 euros pour son aîné… Une différence de 300 euros qui logiquement se paie, en termes de performances.

Pour autant il faut garder en tête qu’il ne faut pas comparer les performances de cet iMac-ci avec celui passé entre nos mains à l’automne dernier. Il s’agissait en effet d’un monstre de puissance, capable de rivaliser avec le très sérieux Mac Pro, grâce à sa configuration dopée, qui coûtait environ 4160 euros.

Ce nouvel iMac doit se concevoir donc comme l’avenir grand public des tout-en-un d’Apple, une machine polyvalente, destinée à « populariser » les dalles ultra haute définition…

Ecran toujours aussi fantastique

Et d’ailleurs, outre le design toujours aussi épuré, racé et fin – même si on apprécierait qu’Apple réduise désormais les bordures entre le bord de l’affichage et celui de l’ordinateur – la star de cet iMac est sa dalle Retina 5K. A la contempler au fil de nos tests et en travaillant sur ce nouveau jouet, une première certitude s’affirme : les dalles de haute définition bourrées de pixels sont l’avenir de nos PC, comme ils le sont sur nos smartphones.

Revenir à un iMac classique après avoir travaillé sur un iMac Retina donne l’impression d’avoir ôté ses lunettes. Tout est au même endroit, le Dock, les menus, et pourtant tout à l’air un peu flou, un peu moins précis, contrasté et séduisant. La précision cristalline de la dalle Retina permet quelques abus, comme de réduire davantage encore la taille du Dock tant les icônes sont clairement identifiables.

Tout ce qui est affiché semble prendre une autre dimension, comme en relief, d’ailleurs parfois. Une impression donnée par la définition de 5120×2880 pixels, et confortée par un contraste impressionnant à 1202:1 et une luminosité qui tient bien la route avec 435 cd/m2. Il est difficile de décrire avec quelle vitesse nos yeux s’habituent à ce confort, à ce luxe…

Une configuration solide…

L’iMac 27 pouces 2015, avec son Core i5 3,3 GHz et ses 8 Go de mémoire vive tient joliment la route. Il offre assez de puissance pour tous les usages du quotidien et même quand on le pousse un peu en montant quelques vidéos avec iMovie ou Final Cut Pro.

Si on le compare au dernier modèle non Retina que nous avons testé, l’iMac 27 pouces, sorti en septembre 2013, il est respectivement 100 % plus rapide avec iMovie et 74% avec FCP. Notons que cet iMac aussi était dopé, ce qui explique que, malgré ces beaux gains de performances ponctuels, ce modèle obtienne un score Geekbench moins bon de 11 929, contre 15 306 pour le modèle bodybuildé de 2013.

Cet iMac n’est donc pas un monstre de guerre et pas une machine professionnelle, au sens où on lui demandera de traiter de la vidéo 4K. Son score Geekbench de 11 929 est également inférieur à celui du dernier MacBook Pro Retina 15 pouces sorti en juillet dernier.

… mais pas sans faille

De manière objective, ses performances globales sont grevées par deux éléments. Le premier point faible, la carte graphique, une AMD Radeon R9 M290. Elle permettra de jouer mollement à des jeux assez récents en réduisant les réglages et en poussant pas trop la définition.

Le second, son disque dur. On parle bien ici d’un disque dur, mécanique, avec des plateaux. Si ces derniers tournent à 7200 tours/minute, ce qui est acceptable, on doit admettre que dans une ère où les disques hybrides ou Fusion Drive, chez Apple, tendent à être la norme basse, sans même parler du tout SSD auquel Apple nous a habitué sur ses portables, ce choix paraît presque anachronique.

Et cela se sent immédiatement. Lancer une application prend quelques secondes de plus. Nos tests d’usage avec le Finder prennent en moyenne trois fois plus de temps qu’avec les dernières générations de Mac équipés d’un SSD.

L’outil de mesure en lecture et écriture de BlackMagic est implacable et fixe des performances maximales stables qui flirtent péniblement avec les 200 Mo/s. Autant dire que si la lecture d’une vidéo 4K se fait sans heurt en plein écran, son édition devient plus difficile et l’accès aux fichiers un peu volumineux sera plus lent.

On recommanderait volontiers d’adopter un disque Fusion Drive de 1 To pour accélérer tout ça, et éviter l’agacement au quotidien de voir une application rebondir. Pour autant, le surcoût de 240 euros revient quasiment à adopter le modèle à 2 600 euros, qui offre ce choix par défaut.

Mais cette petite déconvenue ne doit pas faire oublier l’offre globale que représente cet iMac 27 pouces Core i5 3,3 GHz. La puissance est suffisante pour le grand public et même quelques usages pro. Et la dalle est à se damner.

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Pierre Fontaine