Console atypique, unique même, la Switch, de Nintendo, ne fait toujours pas la course à la puissance. Certes, une version 4K serait peut-être en préparation pour l’année prochaine, mais Nintendo dément formellement, car pour l’heure, son objectif est de vous faire rêver avec la Switch OLED.
Deux sur trois
Là où la Switch Lite disait adieu au caractère hybride qui définit la Switch depuis ses origines, cette nouvelle Switch OLED conserve le facteur de forme originel. Il est toujours possible d’ôter les Joy-Con sur ses côtés – et il est tout à fait possible d’utiliser des Joy-Con pré-existants, qu’ils soient victimes ou non du fameux drift.
D’une certaine manière, on peut même dire que cette nouvelle arrivée sublime le concept de la Switch, puisqu’elle offre une belle amélioration à deux des trois modes de jeu disponibles.
Pour ceux qui n’était pas là en 2017, on vous le rappelle, il est possible de jouer à la Switch de trois façons :
- en tant que console portable, on ne vous fait pas de dessin,
- en tant qu’écran posé sur un coin de table/tablette/genoux/sac à dos/etc. pour jouer à plusieurs (ou même seul, pourquoi pas),
- et, enfin, en tant que console « de salon » quand on l’enfiche dans son dock.
Deux sur trois donc, vous allez comprendre tout de suite pourquoi.
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Appel OLED
La grosse nouveauté de cette Switch OLED, eh bien… c’est l’OLED. Là où les premières Switch proposaient une dalle LCD de 6,2 pouces, la nouvelle arrivante retrousse ses manches et repousse les bordures, sans véritablement changer la taille de son boîtier. Plus fines, plus discrètes, elles lui permettent d’embarquer une dalle OLED bien plus grande, puisqu’elle atteint les 7 pouces de diagonale.
Sur le papier, cela ne semble pas tant que ça, mais à l’usage, console en main, c’est vraiment le jour et la nuit. La surface d’affichage grandit nettement et offre ainsi un ratio de couverture de la façade avant de la Switch bien plus important. Le modèle OLED atteint les 76,1%, contre 61,6% sur la génération précédente.
Si l’infographie ci-dessus ne s’affiche pas, cliquez ici.
On gagne donc en confort visuel, et il est même franchement difficile, après quelques heures passées sur le modèle OLED de revenir à la dalle LCD bien plus petite. Preuve qu’on s’habitue vite au confort. Attention toutefois, la définition de la dalle OLED est toujours HD, c’est-à-dire de 1280 x 720 pixels. De ce côté-ci rien ne change. Dans certains jeux, les pixels seront donc juste un peu plus visibles.
Néanmoins, il faut bien avouer que dans le génialissime Breath of the Wild, le moindre millimètre carré de royaume d’Hyrule affiché en plus est un bonheur. On ne va donc pas ergoter – c’est quand la version 4K déjà ?
Si la définition ne bouge pas, en revanche, le passage à l’OLED implique évidemment un contraste « infini ». Les noirs sont noirs, là où ils pouvaient paraître un peu gris ou légèrement noirs sur la Switch de génération précédente. Certains jeux et décors, voire la direction artistique, y gagnent clairement.
Côté luminosité, on sait que généralement, certaines dalles OLED peuvent être moins performantes que des dalles LCD. En l’occurrence, nos mesures accordent une égalité quasiment parfaite entre les deux générations de Switch. La différence n’est clairement pas notable à l’œil nu.
Cela veut dire que si vous avez parfois de la peine à jouer en plein soleil dehors avec votre Switch de première génération, vous rencontrerez le même problème avec ce nouveau modèle OLED, qui prend toujours bien les reflets. A environ 300 cd/m2, n'espérez pas jouer confortablement dehors en plein été si un arbre ne vous prête pas gentiment son ombre.
Précisons en passant que la dalle utilisée ressemble énormément, au niveau des sous-pixels, aux dalles OLED Samsung, de bonne qualité, utilisées sur des PC haut de gamme. C’est donc plutôt encourageant.
Pour en terminer avec la dalle, est-ce parce que les boutons sont plus grands ou un pur effet psychologique, mais celle de la Switch OLED nous a semblé un peu plus réactive en tactile, même si on recourt rarement à une interaction digitale avec les Switch, ne serait-ce que pour éviter d’avoir des traces de doigts en plus des reflets.
Il est encore un peu tôt pour mesurer l’impact de l’OLED sur l’autonomie. A taille et luminosité égales, on aurait pu tabler sur une autonomie en légère hausse. Toutefois, puisque la dalle OLED est plus grande, il est possible que le gain en surface d’affichage compense l’économie énergétique.
Pour quelques millimètres et grammes de plus
Précisons également, au passage, que nos mesures montrent que la Switch OLED est légèrement plus large que son aînée (17,55 cm contre 17,3). Cela ne se sent pas du tout à la prise en main, rassurez-vous, et ne devrait pas non plus être gênant pour les différents accessoires, comme les valisettes de transport. D’autant que les deux consoles respectent exactement la même hauteur – ce qui est un prérequis, sans doute, pour être compatibles avec les mêmes Joy-Con.
En revanche, ces quelques millimètres de plus s’accompagnent d’un petit saut en poids. Comptez 20 g de plus pour la Switch OLED. Pas de quoi se faire un tennis elbow à Mario Tennis, mais ceux qui trouvaient que la Switch était un peu lourde à la longue en main devraient se trouver confortés dans leur impression.
Jouer sur la béquille
Il y a toutefois une bonne nouvelle pour ceux-là. La « béquille » à l’arrière de la console est désormais vraiment plus large et donc plus stable. Presque assez, si vous n’avez pas la bougeotte pour pouvoir reposer sur des cuisses serrées. Il faudra voir ce que ce kickstand donne sur la longueur, mais il semble plus solide que celui de la première Switch, ce qui n’est pas vraiment difficile. Il offre surtout de régler l’inclinaison de la console. Pratique quand vous jouez sur un coin de table seul ou entre amis, afin de trouver l’angle d’affichage qui satisfera tout le monde – après tout que vaut une victoire à Mario Kart, quand elle est ternie par un mauvais joueur qui prétend a posteriori ne pas avoir bien vu l’écran ?
Ces premières mesures et retours d’expérience s’intéressent principalement à la dalle – qui est la nouveauté principale de cette Switch. Nous allons passer encore quelques heures à y jouer pour pouvoir vous rendre un avis plus complet sur l’ensemble des améliorations et modifications.
Une chose est certaine, à première vue, pour ceux qui pratiquent surtout la Switch en mode nomade ou posée sur un coin de table, ce modèle OLED est un joli gain de confort, qui pourrait justifier un achat (ou un remplacement). Le prix recommandé est toujours d’un peu moins de 350 euros et la console est disponible dès aujourd'hui, 8 octobre 2021.
Puisque la Switch première génération est toujours au catalogue, la revente d’occasion ne devrait pas souffrir d’un trop gros effondrement des prix pratiqués. Tout dépendra de l’état de votre unité. Pour l’heure, vous l’aurez compris, nous réservons notre avis définitif, et vous laissons-là. Nous avons une urgence, un rendez-vous avec Samus…
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