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Premiers tests de la Radeon RX 6800 XT : AMD sur le point de faire un retour en force dans la 3D ?

AMD les a annoncées en grande pompe il y a 15 jours, et voici que l’une des nouvelles Radeon RX série 6000 fait un détour entre nos mains. Voici nos premières impressions sur la RX 6800 XT positionnée sur le haut du panier, face à une certaine RTX 3080.

Les nouvelles cartes graphiques d’AMD, les Radeon RX 6000, ont fait leur entrée officielle dans l’arène dès le 28 octobre dernier. Le lancement de deux d’entre elles – les 6800 et 6800 XT – est imminent et l’arrivée de l’énorme bête de guerre, la 6900 XT, n’est prévue que pour le 8 décembre. Leur prix sont donnés à partir de 589 euros et grimperont jusqu’à plus de 1000 euros pour la 6900 XT, bien que son tarif eu euros n’ait pas encore été annoncé officiellement.

Chacune des trois cartes AMD Radeon RX 6000 vient se mesurer à une GeForce RTX de Nvidia, bien évidemment. C’est le jeu entre les deux concepteurs de cartes 3D et ce, depuis des temps… presque immémoriaux.

  • La RX 6800 a clairement la RTX 2080 Ti dans le collimateur et donc, par extension la RTX 3070 qui l’égale sans en coûter le prix,
     
  • La RX 6800 XT, elle, veut s’attaquer à la RTX 3080
     
  • La RX 6900 XT s’attaque à la plus grosse des GeForce, la RTX 3090.

Pour faire court et simple, les nouvelles cartes AMD sont toutes construites sur l’architecture RDNA 2 d’AMD, sur des puces dont le nom de code est Big Navi. Cette nouvelle façon de concevoir les GPU est dans le prolongement direct de la génération précédente, le RDNA 1 qu’on peut trouver sur les actuelles séries RX 5000.

L’architecture RDNA 2, ce qu’il faut en retenir

Nous vous proposerons surement un article plus complet dans les semaines qui viennent mais, en l’attendant, voici ce qu’il faut retenir à propos de la nouvelle architecture d’AMD, ce qui peut la rapprocher de la mouture Ampere de Nvidia et ce qui la différencie.

  • La gestion matérielle du ray tracing par une unité dédiée (le Ray Accelerator) dans chaque grosse unité de calcul qui se compose de plein de petits moteurs de traitement et autres canons à polygones (comme Nvidia et ses RT Core),

  • La prise en charge de :
    – DirectStorage
    , une technologie Microsoft qu’on retrouve sur les consoles Xbox Series relative au stockage mais qui demande des optimisations aux développeurs (Nvidia aussi, à sa manière avec le RTX IO),
    DirectX 12 Ultimate, la toute dernière bibliothèque d’instructions de Microsoft pour le jeu vidéo et la 3D (les RTX aussi),
    – Un panel de technologies graphiques open source FidelityFX by AMD pour les développeurs, qu’ils peuvent utiliser à leur convenance et même adapter à leur création s’ils le souhaitent (Nvidia en a aussi mais n’est pas aussi… souple sur l’utilisation de ses technos maison),
     
  • L’introduction d’un nouveau type de mémoire gravé sur les puces 3D, l’Infinity Cache. Disons, pour faire simple, qu’il doit accélérer les discussions entre les unités et les autres éléments du processeur pour que vous, vous ayez encore plus d’images par seconde dans vos jeux (ça, les RTX ne l’ont pas),

  • L’architecture de la puce est revue de fond en comble et se rapproche de plus en plus de celle utilisée par AMD sur ses processeurs de calcul (CPU) pour serveur (ce qui n’est pas le cas des RTX même si elles sont modélisées sur les super puces A100),

  • Des montées en fréquences significatives, aussi bien en mode Classique que Boost. Un mode Rage – déblocable uniquement avec le logiciel AMD sur les modèles XT – est aussi de la partie (Nvidia n’a pas vraiment fait monter le curseur entre les RTX 20 et 30),

  • Une interconnexion entre les CPU Ryzen série 5000 et les GPU série 6000 qui permet au premier d’exploiter directement la mémoire de la carte graphique en cas de besoin. Il se nomme SAM pour Smart Memory Access (pour le moment Nvidia ne le propose pas mais cela pourrait changer, voir l’article ci-dessous).

À lire aussi : AMD et Nvidia s’affrontent sur un nouveau champ de bataille pour rendre nos jeux encore plus fluides

Les Radeon RX 6000, en chiffres techniques

Voici, dans le détail, la fiche technique de chacune des cartes RX 6000 mise en relief par rapport à celle de la RX 5700 XT.

Entre une RX 5700 XT et une 6900 XT, AMD est parvenu à multiplier le nombre d’unités d’exécution par 2. C’est énorme. Les fréquences de fonctionnement sont aussi en hausse. Et ça aussi, c’est remarquable : normalement, lorsqu’on augmente le nombre d’unités de calcul sur le circuit d’une puce graphique sans en changer la finesse de gravure (même en l’optimisant sacrément), il est bien rare de parvenir à autant doper les fréquences de plus de 100-150 MHz au mieux. À moins de tout repenser et tout réarranger. Comme c’est en partie ce qu’AMD a fait, le delta entre la 5700 XT et la 6900 XT s’explique donc plus aisément.

Comme le stipule le tableau ci-dessus, le concepteur annonce avoir stabilisé la puce à 2 GHz sur les 6800 XT et 6900 XT. Elle peut aller encore plus loin en mode Turbo et encore un cran au-dessus avec le mode Rage, qui s’active depuis le logiciel des pilotes (mais que nous n’éprouverons pas ci-après). Nous allons porter une attention toute particulière aux vitesses de la puce, lors de notre test approfondi.

Ce que l’on regrette, toutefois, c’est qu’AMD n’est pas pris le train de la GDDR6X comme Nvidia. Il se cantonne à la GDDR6. Il y en a beaucoup (trop ?) mais c’est une mémoire que l’on retrouve sur la RTX 3070 et sur toutes les RTX de première génération, sorties il y a déjà deux ans.

Cela reste toutefois une bonne nouvelle pour les joueurs, un peu moins pour les créateurs qui, eux, aimeraient sans doute avoir des Radeon RX 6000 équipés de HBM2.0, une mémoire bien plus exploitable et appropriée au calcul CPU+GPU mais, aussi, plus dans ses petits souliers lorsqu’il s’agit de créer des polygones que de les… afficher.

Mais, pour l’heure, voici déjà ce que nous avons pu récolter en testant la RX 6800 XT.

Radeon RX 5000 et RX 6000 : rien à voir

Nos premiers tests montrent bien qu’entre la génération à venir et celle qui occupe la place depuis un moment, il n’y a pas de comparaison possible. La 6800 XT pulvérise tous les scores de la 5700 XT. Aussi bien en 1440p qu’en 4K. Et c’est heureux puisque la 6800 XT a l’ambition de venir faire de l’ombre à la puissante RTX 3080 de Nvidia.

  • En 1440p :

L’Egype Ancienne et la Grèce Antique ne réussissent pas très bien à notre Radeon RX 6800 XT. Elle se fait pulvériser par les deux RTX 3070 et 3080. Mais c’est là le seul test où les vertes ont autant d’avance. Car dans Horizon : Zero Dawn, la RTX 3080 et la 6800 XT sont pare-choc contre pare-choc. Dans Rainbow Six : Siege, l’écart de 20 ips est bien là… mais quand un jeu tourne à plus de 300 images par seconde avec toutes les options à fond, est-ce bien important ?

  • En 2160p :

Dans la définition reine qu’est celle de la 4K, les dernières cartes graphiques rivalisent pour vous afficher toujours plus d’images par seconde sans que vous ayez à rogner sur les détails graphiques.

La RX 6800 XT est clairement faite pour cette définition, tout comme la RTX 3080. Toutefois, par rapport à sa concurrente, rare sont les fois où elle s’illustre et dépasse la 3080. Du moins dans les premiers jeux que nous lui avons soumis.

Il n’en demeure pas moins que les prestations offertes sont tout à fait convenables. Là encore, il faut prendre en considération qu’AMD revient de loin. De très loin. Et que nous ne pensions pas pouvoir retrouver des Radeon de ce niveau si tôt. Les premiers tests sont vraiment très encourageants et nous donnent envie de mettre la RX 6800 XT davantage à l’épreuve pour voir ce qu’elle a dans la puce, surtout en matière de ray tracing… Et comme nous ne pouvions pas attendre, nous vous avons façonné un petit tableau de dernière minute avec les premiers tests en épreuve de « lancer de rayon » de la RX face aux RTX.

Etonnant. Bluffant, même. Nous ne nous attendions pas à cela de la part du Ray Accelerator d’AMD. Il va nous falloir l’éprouver sur de véritables jeux, dans des condition moins théoriques, mais ces appétences pour le ray tracing sont réelles.
Pas étonnant que les consoles Xbox Series S, Series X et PlayStation 5 soient aussi à l’aise – à leur niveau – avec cette technologie. Pour rappel,  elles intègrent, elles-aussi, les derniers systèmes de propulsion 3D made in AMD dans leurs boîtiers et vu ce qu’il a dans le circuit, cela est de bon augure tant pour les gamers PC que ceux sur consoles.

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