Rebol (Relative Expression-Based Object Language) signifie “langage objet basé sur des expressions relatives“. Langage simple, proche de la langue parlée (toutes proportions gardées), Rebol n’est pas compilé mais interprété. L’entité de base est le mot, les instructions, variables, fonctions et objets sont tous des termes regroupés dans un dictionnaire. Cette fonction aide à créer des dialectes, c’est-à-dire un vocabulaire orienté métier qui se consacre à certaines tâches. Selon son fondateur Carl Sassenrath (également connu pour son travail sur l’OS compact d’Amiga) Rebol fait aussi bien, voire mieux que le.net de Microsoft. Similaire dans l’esprit, il possède, en plus, l’avantage de ne pas être dépendant d’une plate-forme propriétaire.Rebol conçoit des applications bureautiques classiques ou encore des jeux multimédias, réseaux (serveurs ou clients). Car ce langage est avant tout communicant (messaging language) puisqu’il est capable d’échanger facilement des informations avec d’autres applications. Le secret de Rebol tient à l’intégration, de manière native, des protocoles TCP/IP (comme HTTP, FTP, SMTP, Pop, Imap, DNS). Il permet ainsi d’aller chercher les données sur différentes sources, de les extraire et de les stocker ou de les réacheminer vers d’autres systèmes. Autre atout de taille : la compacité du code. Il est en effet 20 fois plus réduit qu’avec n’importe quel langage comme C++, C# ou Java… De quoi ravir les développeurs paresseux.Mais Rebol a des similarités fortes avec Java. En guise d’applets, les scripts Rebol exécutés sont baptisés des reblets. Téléchargés et exécutés par le poste client, il n’est pas obligatoire de passer par le navigateur. Seul le programme Rebol, léger et compact (entre 250 Ko et 400 Ko selon les versions), est nécessaire sur la machine. Tout comme Java, (et contrairement à C++) Rebol possède un garbage collector (corbeille) qui gère dynamiquement la mémoire et les ressources systèmes et qui renferme également un gestionnaire de sécurité avec plusieurs niveaux de protection.Pas encore aussi puissantes que Java ou C++, les fonctions simples et la rapidité d’apprentissage de Rebol avantageront certainement son adoption. Et plutôt que de remplacer Java, il est possible d’envisager une cohabitation. Car Rebol possède également un parser (découpeur) XML. Ce “tout en un” simple d’accès reste donc à surveiller de près. Soulignons que Rebol est un ensemble d’outils, une gamme qui se décompose en trois produits : Rebol/Core, Rebol/View et Rebol/Command. Nous n’utiliserons ici que l’évaluateur Rebol/Core. Le logiciel est disponible pour 40 plates-formes différentes (par exemple Windows, MacOS, BeOS, BSD, Amiga, etc., et, dans de nombreuses distributions, Linux).
1 – Installez Rebol
Tout d’abord, il convient de mettre en place la dernière version de l’évaluateur Rebol/Core, le programme principal qui aide à exécuter le langage. La version décompressée actuelle pèse quelque 350/400 Ko. Sous Windows, les différentes versions de Rebol se présentent dans un fichier Zip qu’il suffit de décompresser avant d’exécuter le fichier programme.
2 – Lancez le programme
La mise en route de Rebol s’effectue en cliquant sur l’icône ou sur son raccourci. Lors de cette ouverture initiale, la machine virtuelle propose de configurer les paramètres pour le fonctionnement des protocoles réseau. Vous pouvez préciser votre e-mail, le SMTP, le Pop ou l’adresse du serveur proxy du réseau. En général, un particulier dispose de ces informations via son fournisseur d’accès. Une fois la saisie effectuée, Rebol sauvegarde la configuration dans un fichier “user.r“, qui est un programme Rebol. Quel que soit l’OS utilisé, l’environnement de travail est composé d’une console dans laquelle les instructions sont saisies. Familiarisez-vous avec la console : tapez une instruction derrière le curseur >, comme par exemple : PRINT “Bienvenue !” (Rebol n’est pas sensible à la typo) et tapez “Entrée“.La fonction “PRINT” permet simplement d’afficher le texte “Bienvenue” sur la console. Si vous ne voulez pas taper le code directement dans la console, vous pouvez aussi l’écrire dans un simple éditeur de texte (comme le bloc-notes Windows). Il suffit d’enregistrer le script en un fichier programme “.r” (extension.r)Vous pouvez ensuite évaluer ce Script lorsque vous vous trouvez dans la console de Rebol. Le mot “Do” qui est chargé de réaliser cette opération. Celui-ci reçoit en paramètre le nom du script devant être exécuté et, si cela est nécessaire, vous devez spécifier le chemin d’accès. Sous Windows, cliquer sur le fichier l’ouvre automatiquement.
3 – Écrivez un petit programme
Chaque programme débute par un en-tête, c’est-à-dire un bloc d’informations obligatoire même s’il reste vide : REBOL [ ]. Une fois cela écrit, vous commencez à rédiger le corps du script. Nous allons créer un petit programme qui détecte si une page web a été mise à jour, et envoie les résultats par e-mail. Les instructions sont simples : on demande au script d’aller lire (READ) une page web donnée (ici 01net.com). Si un changement a été effectué depuis la dernière modification sur la page, un message apparaît grâce à l’instruction “PRINT” : “la page a changé“. Cette dernière sera ensuite sauvegardée (SAVE) et envoyée par e-mail à l’adresse spécifiée (SEND mailto:toto@ email.com).La fonction “Checksum” de Rebol vérifie si une donnée n’a pas changé. Cette donnée peut être de n’importe quelle nature (string, integrer, ou URL par exemple). Page “sum” vérifie la page et la compare avec celle qui a été précédemment chargée. Si la page n’a pas changé, elle ne sera pas envoyée par e-mail. Une fois le code écrit dans le bloc-notes, enregistrez-le (extension.r), par exemple “misajour.r“. Depuis Windows, cliquez sur ce fichier pour exécuter le script.Bien évidemment, les possibilités de ce langage dépassent ce petit programme.Retrouvez l’intégralité des codes à l’adresse telecharger.01net.com/ip
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