Selon un porte-parole français de Boo.com, qui avait lancé son site en novembre, à grand renfort de publicité, ces licenciements ne concernent que 40 employés de la filiale anglaise. Les contrats à durée déterminée de trente d’entre eux, n’ont simplement pas été renouvelés.
Ils avaient été engagés pour renforcer le centre d’appel à l’occasion des fêtes de fin d’année, en prévision d’un éventuel afflux d’appels téléphoniques. Mais, manque de chance : aux dires de Boo, les acheteurs ayant préféré envoyer leurs doléances par mail, les employés ont passé des journées trop calmes.
Début de consolidation, début des licenciements ?
Quant aux dix autres salariés, ils travaillaient sur le magazine Boom. Là encore, l’erreur de stratégie a été reconnue par Boo : le magazine n’a pas eu le succès escompté, les internautes accordant leur préférence aux informations sur les produits. Et de préciser que les salariés remerciés ?” prévenus en début de semaine dernière ?”, ont tout de même eu jusqu’à la fin de la semaine pour plier bagages.
Un service d’outplacement a été mis en place pour aider les rédacteurs de Boom à retrouver un poste rapidement. Ces derniers peuvent conserver 33 % de leurs stock-options Boo et sont partis avec deux semaines de salaire en guise d’indemnité.
En France, où ne sont présents aujourd’hui que des spécialistes du marketing et du référencement des marques de vêtement, aucun licenciement n’a été déploré.
Du côté du libraire en ligne américain Amazon, on précise également que les 250 licenciements annoncés ne sont qu’une petite mesure de réajustement. “Notre stratégie n’a pas changé d’un pouce “, a affirmé à l’agence AFP l’un des porte-parole de la société, qui emploie aujourd’hui 7 500 personnes..
Même insignifiants par rapport aux dizaines de milliers d’emplois créés par les start-up Internet, ces licenciements peuvent laisser songeur. Si l’année 2000 est regardée par beaucoup comme le début de la consolidation sur le Net, il est fort probable que des sociétés, qui aujourd’hui embauchent encore à tour de bras en pariant sur lavenir, licencieront dès que la Bourse leur signifiera son impatience.
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