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Faut-il se fier aux intuitions de Steve Jobs ? Lorsque les premiers netbooks étaient apparus fin 2007, l’inventeur de l’iPhone avait refusé de se lancer dans la compétition en prétextant qu’il était impossible de concevoir un ordinateur aux standards de qualité d’Apple au prix de ces mini-portables. Deux ans plus tard, les netbooks s’étaient accaparés près de 20 % des ventes de portables, et constituent à ce jour le segment de marché le plus dynamique…De quoi ne pas laisser Apple indifférent ! Sans pour autant commercialiser un énième netbook, la firme de Cupertino a choisi le marché des tablettes numériques, encore largement laissé en friche. Pas de clavier mais un écran tactile : le concept remonte pratiquement à la préhistoire de la micro-informatique et n’a jamais connu de succès commercial… si ce n’est sous une forme dérivée, celle des assistants numériques qui ont progressivement évolué en smartphones. Et vu l’expérience extraordinaire qu’Apple a accumulée dans ce domaine, il n’est guère surprenant que ce “ netbook killer ” qu’est l’iPad s’inspire directement de l’iPod touch dont il ne se distingue que par son grand écran de 24,6 cm (9,6″).L’iPad, dont les tarifs en euros seront connus le 10 mai, se décline en six versions qui ne se différencient que par leur capacité mémoire (16, 32 ou 64 Go) et par leur méthode de connexion à Internet : via une simple liaison Wi-Fi, à l’instar de l’iPod touch, ou par une connexion cellulaire de type 3G. Le modèle de base (16 Go et Wi-Fi) revient à 499 $ contre 629 $ pour sa version Wi-Fi + 3G. À noter que l’option 3G doit être commandée avec l’iPad : elle ne peut pas être ajoutée par la suite. Aux États-Unis, AT&T a été retenu par Apple pour offrir un service 3G sans engagement : pour 250 Mo de données, le coût s’élève à 14,99 dollars par mois et l’abonnement est résiliable à tout moment.
iPad Versus netbook
L’iPad est l’antithèse du netbook. Ce dernier possède en effet tous les attributs d’un ordinateur portable fonctionnant sous Windows : c’est un système multitâche – acceptant tout type de logiciels et de matériels grâce à ses différents ports d’entrée-sortie – et multicompte – chacun pouvant créer son profil personnel et le protéger par un mot de passe. Il est même possible de lui ajouter de la mémoire vive et de remplacer son disque dur. L’iPad, lui, n’est pas multitâche, il reste mono-utilisateur et n’accepte que des logiciels préalablement validés par Apple et disponibles uniquement via son App Store. C’est aussi un système fermé : rien n’est prévu pour lui ajouter de la mémoire ou lui connecter des périphériques, pas même une imprimante. Même sa batterie ne peut pas être remplacée par un particulier…Cette rapide comparaison ne plaide pas en faveur de l’iPad. Et pourtant… la nouvelle invention d’Apple cumule les atouts ! Non seulement l’iPad est magnifique à regarder, sa prise en main est quasi immédiate, notamment pour les familiers de l’iPhone et surtout il repose sur un environnement logiciel spécialement développé pour lui et ses cousins germains, l’iPhone et l’iPod touch. Ces dizaines de milliers d’applications exploitent à merveille ses caractéristiques matérielles : elles fonctionnent vite et bien, occupent peu de place en mémoire et sont, pour la plupart, bon marché.
Tablette et canapé
Et là, le netbook ne se présente pas sous son meilleur profil : s’il accepte tout type de logiciels, ces derniers sont généralement chers et conçus pour fonctionner sur des ordinateurs plus puissants. Il en ressort une impression de lenteur exaspérante, surtout dans le cas des applications de retouche d’images.Même ce qui semble être le meilleur atout du netbook face à l’iPad, à savoir la présence d’un vrai clavier, perd de sa consistance à l’usage. En effet, ce n’est pas pour rien que Steve Jobs a présenté l’iPad affalé sur un canapé : il a voulu démontrer qu’un particulier n’avait pas à modifier ses habitudes ni son confort lorsqu’il utilise un iPad chez lui. Force est de reconnaître qu’essayer de tapoter le clavier d’un netbook dans les mêmes conditions relève quasiment de l’exploit. Enfin, l’autonomie s’avère impressionnante (environ 11 h) quand on le compare au meilleur des netbooks (environ 7 h). Le temps de charge est en revanche aussi long qu’avec un ordinateur portable.Voilà pour la prise en main. Passons, tests à l’appui, à ce qui nous intéresse le plus : les usages.
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