A chaque génération son Mario Kart. A chaque génération son circuit traumatisant. A chaque génération son plaisir coupable manette en main. Mario Kart est aussi immuable que le jour après la nuit. De même que certains sont l’ami du petit déjeuner, la licence vrombissante de Nintendo est l’amie du joueur de courses délirantes et décomplexées.
Quasiment une simulation… Enfin presque
Et si le fun est toujours là, immédiat, avec des réflexes qui reviennent très rapidement, cet épisode sobrement baptisé « 8 » remet pourtant la conduite un peu plus à l’honneur. D’autant que l’équilibre entre les trois véhicules (kart et moto, déjà croisés, et désormais quad) est mieux géré. C’en est fini de ces roues arrière à moto qui vous faisaient prendre le large, parfois injustement. Chaque véhicule a ses spécificités et le quad, une fois dompté, devrait faire les belles heures des stratèges de la trajectoire – ceux qui préfèrent la prise d’une pièce pour gagner en vitesse au « pare-chocs contre pare-chocs ». De même, les dérapages demandent un peu plus de doigté et de maîtrise.
En fait, ce Mario Kart laisse moins cette impression qu’un joueur chanceux pourra remonter tout le peloton pour finir en pôle position grâce à un tirage de bonus favorable. Il valorise plus la bonne trajectoire, le bon choix de positionnement sur la piste, tout en démultipliant les possibilités grâce à la grosse nouveauté du jeu, l’antigravité.
Obey gravity, it’s a law !
Grâce à elle, vous pouvez choisir – ou subissez obligatoirement, dans certains niveaux – de rouler sur les murs ou au plafond, pour éviter des pièges trop nombreux ou tenter de prendre à revers un adversaire. C’est aussi l’occasion de distancer des concurrents en les percutant, ce qui vous donnera un léger boost temporaire.
Par ailleurs, les changements d’orientation se font tout en douceur et souplesse, la caméra se plaçant et tournant toujours parfaitement pour ne pas nuire à la lisibilité de l’action, tout en soulignant un peu ce vertige qui fait parfois lever le pied les premiers temps.
D’autant que cette nouveauté se décline aussi bien sur terre que dans l’air – le deltaplane est toujours de la partie – que sous l’eau. Pour mettre en valeur cette antigravité, ce sont 16 nouveaux circuits et 16 circuits rétro, remis au goût du jour, qu’on peut parcourir et reparcourir. Si nous n’avons pas joué suffisamment pour pouvoir avoir un jugement définitif, il faut bien reconnaître que tous ne sont pas aussi bien réussis. Et certains niveaux revisités enthousiasment moins que les originaux – ou alors est-ce un effet pervers de la nostalgie.
Bonus à tous les étages !
Mais la nouveauté n’est pas forcément mauvaise. Les quatre nouveaux bonus en sont un bon exemple et devraient permettre de se sortir d’un mauvais pas ou de faire hurler un camarade de jeu.
Le « grand huit » vous entoure de huit bonus tournant à utiliser à bon escient et dans le bon timing. La plante carnivore vous permet de récupérer un bonus au sol ou de gober un concurrent à proximité – tout en vous accordant de petites accélérations. La fleur boomerang vous permet de tirer trois fois pour dégommer un adversaire – ce qui demande une bonne maîtrise et de la conduite et de la topographie du circuit. Enfin, le « klaxon » a tout du bonus qui vous sauvera la mise. Il permet soit de repousser un adversaire un peu collant – pratique dans une Course Etoile, surtout quand on joue avec un véhicule léger contre un Donkey, par exemple -, soit de contrecarrer l’arrivée d’une carapace, même bleue ! Encore que nous n’ayons pas pu vérifier cette dernière assertion. Mais cela fonctionne en tout cas avec une carapace rouge !
Jeu en ligne et HD !
Un petit rien qui ajoute un peu de tactique à une partie et devrait enflammer les courses entre amis. Sur ce point, Nintendo a fait de gros efforts. Il est possible de jouer à quatre en local sur un même téléviseur, à deux sur le même canapé mais en ligne, ou jusqu’à 12 en ligne. Il est même facile de créer des championnats et tournois publics ou privés en ligne pour se retrouver avec des amis.
Parties qu’on pourra partager en ligne sur le MiiVerse ou sur YouTube, car les meilleurs moments de chaque course sont enregistrés. Il est possible d’en inscrire six dans vos favoris pour les conserver, les 12 dernières courses étant systématiquement gardées en mémoire.
Dernière nouveauté, et pas des moindres, ce Mario Kart est le premier de son espèce à s’afficher en HD. En solo et duo, l’affichage fanfaronne en 1080p à 60 images/seconde. A trois ou quatre, le frame rate descend à 30 i/s. On est tellement surpris et épaté de voir un Mario Kart sans gros pixels que ce n’est pas forcément choquant. Cela ne nous a, en tout cas, pas gêné lors de nos parties. A moins qu’on puisse mettre nos déculottées sur ce compte…
Quoi qu’il en soit, Mario Kart 8 sortira le 30 mai prochain et s’annonce comme un des titres funs qui réuniront les joueurs de tout âge devant un téléviseur et la Wii U. Assurément une chance pour la console de Nintendo qui ne peut pas se vanter d’avoir beaucoup de jeux de cet acabit pour l’instant…
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