Réunis par Microsoft toute la semaine à Los Angeles pour la traditionnelle Professional Developers Conference, les journalistes et développeurs ont découvert mercredi soir une version de test d’Internet Explorer 9.
Malmené par une concurrence plus dynamique avec des navigateurs plus rapides et plus évolués, Microsoft promet de « créer le meilleur navigateur du marché », dixit Steven Sinofsky, le président de la toute nouvelle division Windows et Windows Live de Microsoft.
Justement, comment créer le meilleur navigateur du monde ? Déjà, en rattrapant le retard sur la concurrence dans deux domaines essentiels : la vitesse d’affichage et la compatibilité avec les standards du Web.
En retard sur la conformité aux standards du Web
Graphiques et tests à l’appui, Steven Sinofsky a expliqué que l’actuelle version de test d’IE9 avait rattrapé son retard sur Firefox 3.5 et même sur la bêta de la 3.6 dans le test Sunspider, destiné à évaluer les performances pour l’affichage du Javascript. Le moteur de rendu a été modifié, et Microsoft a précisé qu’il serait compatible avec HTML 5 (comme Opera) et les spécifications CSS 3 (comme Chrome et Safari).
Autre évolution, IE9 obtient la note de 32 au test Acid 3. C’est mieux qu’Internet Explorer 8 (qui plafonnait à 20), mais rappelons que la note maximale est de 100. Un score obtenu par Chrome, par exemple. « Nous sommes conscients que nous avons de gros progrès à faire dans ce domaine », reconnaît M. Sinofsky.
L’accélération graphique intégrée au navigateur
Si l’objectif de Microsoft est donc de rattraper d’abord la concurrence, il est un domaine où Internet Explorer pourrait tout de même prendre une longueur d’avance, c’est l’accélération graphique, un critère essentiel alors que les navigateurs sont de plus en plus sollicités dans ce domaine pour afficher des pages toujours plus complexes.
Pour cette raison, la technologie Direct2D DirectWrite sera mise à contribution. L’idée est de permettre aux développeurs Web de tirer le meilleur parti des capacités des cartes graphiques. Lors de cette présentation, Microsoft a démontré l’intérêt de sa démarche à travers un test réalisé sur son service de cartographie en ligne, Bing Maps. Lorsque l’accélération graphique est activée, l’affichage se rafraîchit au rythme de 60 images par seconde. La cadence tombe à 14 sans l’accélération.
Tout cela est prometteur, mais Microsoft reste prudent. La preuve : aucune date n’a été avancée pour l’arrivée d’une bêta ni même pour celle de la version finale. Pour l’instant, les développeurs ont du pain sur la planche.
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