Faisant depuis longtemps figure de référence pour les vidéastes amateurs, Premiere passe aujourd’hui à la vitesse supérieure dans une septième version estampillée Pro. Sensiblement amélioré, le logiciel de montage vidéo d’Adobe gagne
en efficacité en travaillant en temps réel et en intégrant des fonctions très pratiques inspirées des solutions professionnelles. Seul problème : il lui faut un ordinateur puissant pour donner sa pleine mesure.Comme dans les autres logiciels d’Adobe, l’interface graphique de Premiere fait la part belle aux palettes flottantes. Les utilisateurs de Photoshop ou d’Illustrator prendront donc rapidement leurs marques dans cet environnement
familier, d’autant qu’ils pourront facilement communiquer avec ces programmes, pour récupérer des calques, par exemple. En outre, les barres d’outils et les raccourcis clavier peuvent être facilement personnalisés pour mieux s’adapter aux habitudes
et aux besoins de chacun. L’espace de travail s’articule autour de trois modules. La fenêtre de Projet regroupe tous les éléments bruts destinés au montage : séquences vidéo originales, sons, images fixes, etc. On y pioche à volonté des
éléments pour les glisser à la souris dans la fenêtre de montage, en les plaçant sur une ligne temporelle avant de leur appliquer toutes sortes d’effets et de transitions, le résultat se contrôlant instantanément, à tout moment, dans la fenêtre
Moniteur. L’une des grandes nouveautés de ce logiciel, c’est justement que la visualisation du montage s’effectue en temps réel, sans calcul de rendu comme autrefois.
Usage optimal sur les machines puissantes
Ce confort très appréciable ?” plus besoin d’attendre après l’application d’un effet ?” n’est hélas accessible que sur les ordinateurs dotés d’un processeur très rapide et d’une grande quantité de mémoire vive,
avec, de préférence, un Pentium 4 de type HyperThreading à 3 GHz et 1 Go de mémoire vive… Premiere Pro fonctionne bien sûr sur des machines un peu moins musclées, mais sa réactivité est moindre. Elle reste dans tous les cas
inférieure à celle d’un logiciel comme Edition de Pinnacle, qui met astucieusement à profit le processeur de la carte graphique pour accélérer les calculs.L’autre grand changement de Premiere Pro concerne la fenêtre de montage, qui abandonne la présentation de type ‘ AB ‘ des versions précédentes, où les séquences vidéo sont placées sur deux pistes adjacentes,
au profit du mode dit ‘ single line ‘, dans lequel elles se succèdent et se superposent sur une piste unique. Déroutant de prime abord, ce mode hérité des logiciels de montage professionnels s’avère rapidement très
agréable, au point qu’il est difficile de revenir en arrière une fois que l’on y a goûté ! Premiere s’est encore amélioré sur de très nombreux points. A l’instar d’After Effects, le programme de gestion d’effets d’Adobe, il sait désormais gérer
des projets imbriqués, ce qui permet de découper l’ensemble d’un montage lourd en sous-ensembles plus légers. La gestion du son a sensiblement progressé : on peut mixer en multicanal pour réaliser des bandes-son en Dolby Digital mais aussi
profiter de la réactivité des cartes audio compatibles Asio et des effets temps réel au format VST. Par ailleurs, on dispose maintenant d’un outil de retouche couleur, indispensable pour harmoniser la tonalité des séquences aux dominantes très
différentes. Enfin, Premiere reconnaît un très grand nombre de formats en import et en export (MPeg1, MPeg2, DV, WMA, MP3, JPeg, PSD, etc.) ; il est ainsi capable d’encoder de la vidéo en haute définition au format WM9 et même de graver des
DVD-vidéo.
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