Avec ses 10 mètres de long et ses 12,5 mètres d’envergure, le nEUROn fait presque la taille d’un Mirage 2000. C’est dire s’il passe inaperçu parmi d’autres avions de combat. Sauf que l’engin ne possède pas de cockpit : c’est un drone, un UCAV (système d’avion de combat non habité) dans le jargon des militaires. Et il vient d’effectuer le 20 mars dernier son premier vol en patrouille avec un Rafale, un Falcon 7X et deux avions de prises de vue. Une première mondiale révélée il y a peu par son constructeur Dassault Aviation. Le vol a duré 01h50 et s’est effectué au-dessus de la Méditerranée sur plusieurs centaines de kilomètres.
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Un drone sans capteurs actifs pour rester furtif
Le nEUROn pèse 5 tonnes à vide avec un maximum de 7 tonnes au décollage. Sa vitesse d’approche s’élève à 125 nœuds avec une autonomie d’environ 3 heures. Il est conçu pour pouvoir effectuer des missions d’attaque air-sol et lâche des bombes. Son itinéraire est programmé, les deux opérateurs au sol dans la station de contrôle n’intervenant qu’en cas de problème et pour autoriser l’enchaînement successif des phases du vol.
Comme il doit rester furtif, il est seulement muni d’un capteur optique infrarouge passif. C’est également la raison pour laquelle les communications entre le nEUROn et les opérateurs sont réduites au minimum. Son évolution en patrouille représentait donc un véritable défi.
Pour le moment, ce drone de combat reste un démonstrateur financé grâce à un programme européen sous l’autorité de la DGA. Une sorte de labo volant pour Dassault qui peut ainsi continuer à expérimenter de nouvelles technologies. Mais il n’est pas impossible que l’armée de l’air choisisse un jour un avion sans pilote, lorsqu’il faudra penser à remplacer le RAFALE en 2020.
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