Pas question de traîner ni de manquer d’ambition. La France veut mettre au plus vite sur les rails le vaste projet de
bibliothèque virtuelle européenne.Le ministère de la Culture vient en effet, dans une note, de préciser la teneur du projet : ce ne sont pas uniquement les ?”uvres littéraires qui devraient être accessibles sur Internet, mais également les archives
audiovisuelles. La future bibliothèque numérique audiovisuelle devrait s’appuyer sur les actions de numérisation déjà engagées par nombre d’établissements nationaux.Pour la France, l’Allemagne, l’Espagne la Hongrie, l’Italie et la Pologne, il s’agit de ‘ permettre au patrimoine culturel européen de ne pas tomber en désuétude en occupant l’espace moderne et accessible offert
par Internet ‘.Afin d’examiner plus en détail les modalités de réalisation de ce projet, un comité interministériel de pilotage a été crée le 13 juillet dernier. Il est composé de personnalités hétéroclites : Olivier Cazenave, directeur de
la Documentation française, Franck Dangeard, le PDG de Thomson, Olivier Duhamel, professeur à l’Institut d’études politiques de Paris, Serge Eyrolles, patron d’édition, Jean-Michel Hubert, ancien président de l’ART (aujourd’hui
Arcep), et Alain Kouck, PDG d’Editis.
Calendrier court et modèle économique viable
Ce comité, qui a pour tâche d’élaborer ‘ un avant-projet scientifique et industriel susceptible d’être proposé aux partenaires européens ‘, devrait se réunir pour la première fois le
30 août prochain. Il doit proposer ‘ un modèle économique viable et diversifié, c’est-à-dire un projet qui ne repose pas uniquement sur des fonds publics, français et européens, mais explore toutes les pistes de
partenariat possible entre le secteur public et le secteur privé ‘, a précisé Renaud Donnedieu de Vabres.Le ministre de la Culture a volontairement imposé un calendrier court. Le groupe de travail devra lui remettre ses conclusions dans un livre blanc le 14 décembre prochain.La Commission européenne soutiendra la création de la bibliothèque numérique. Viviane Reding, son commissaire à la société de l’information, a annoncé le déblocage de fonds : une somme de 60 millions d’euros sera allouée à des
programmes de numérisation destinés à mettre en réseau les archives européennes entre 2005 et 2008.Toutefois, il se pourrait que la France et ses partenaires doivent consentir à de considérables efforts financiers s’ils veulent contrer l’initiative de
Google. Ce dernier, qui a d’ores et déjà numérisé des millions de livres, chiffre le coût de son programme entre 150 et 200 millions de dollars (124 et 165 millions
deuros).
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