Passer au contenu

Premier contact : que vaut la Shield, la console Android de Nvidia, manette en main ?

L’appareil, qui sera commercialisé au mois de mai aux Etats-Unis pour 199 dollars, et un peu plus tard en Europe, laisse entrevoir de belles promesses.

Présenté en grandes pompes, la Nvidia Shield a été l’une des stars de la Game Developers Conference (GDC), qui prend fin ce vendredi à San Francisco. Un appareil trois en un, comme se plaît à le souligner Jen-Hsun Huang, le co-fondateur et patron du fabricant américain de cartes graphiques : boîtier télé, console et plate-forme de streaming de jeux vidéo.
Sur son stand, Nvidia a vu les choses en grand avec une vingtaine de bornes de démonstration. L’occasion pour 01net de tester la machine et de mettre à l’épreuve les belles promesses de la société.

Côté hardware, la Shield affiche un design soigné et plutôt élégant, surtout en position verticale. Elle propose deux ports USB 3.0, un port HDMI, un port Ethernet, un port micro USB ainsi qu’un lecteur de carte SD, qui doit venir suppléer les maigres 16 Go de stockage. L’appareil s’accompagne d’une télécommande au design très épuré, avec seulement quatre boutons, dont un permettant d’activer la reconnaissance vocale, que nous n’avons pas pu tester.

Une manette déjà croisée

La manette de jeu, fournie de base avec la console, est le Shield Controller, sorti avec la Shield Tablet, il est déjà disponible sur le marché. Elle s’inspire fortement de la manette de la Xbox 360. Ses gâchettes et ses deux joysticks sont très agréables. Autres points positifs : la possibilité de brancher des écouteurs et une autonomie de 40 heures. Massive, lourde, angulaire, la manette ne brille en revanche pas par son confort d’utilisation. En outre, ses boutons tactiles, situé au milieu pêchent en réactivité.
Côté software, la Shield tourne sous le système Android TV. Cela lui donne accès aux différentes boutiques de Google. L’interface reste extrêmement basique mais permet de naviguer rapidement entres les jeux, vidéos et applications.
Passons sur les fonctions télé, somme toute très basiques pour ce type d’appareil – si ce n’est la possibilité de jouer des vidéos en 4K -, et concentrons nous sur les jeux. « Shield est deux fois plus puissante qu’une Xbox 360 », promet Jen-Hsun Huang. Pour convaincre les gamers, le dirigeant leur a fait deux promesses.

Android version triple A

La première est la possibilité de télécharger des jeux précédemment sortis sur PS3 et Xbox 360 et désormais portés sur Android, il y en aura plus d’une cinquantaine au lancement de cette troisième itération de la Shield.
Le tout avec une résolution de 1080p et 60 images par secondes. Des promesses que l’appareil remplit plutôt bien. A quelques exceptions près. Exemple avec Crysis 3, installé sur la console. Le rendu graphique est tout simplement bluffant. Difficile d’imaginer que le jeu de Crytek tourne sur une console Android ! En revanche, quelques ralentissements sont parfois perceptibles.

Grid, la promesse du jeu dans le cloud

La seconde promesse est liée au service de streaming, baptisé Grid. Il donne accès, par abonnement et achat à l’acte à des titres récents, qui tournent sur des serveurs de Nvidia et sont ensuite diffusés jusqu’à la console. Le streaming est également très convaincant: il est impossible de faire la différence avec un jeu tournant en local. Notons cependant que nos tests ont été effectués avec une connexion par Ethernet, et non en Wi-Fi. Là aussi, nous avons constaté quelques ralentissements, par exemple sur Day Light et sur Batman : Arkham Origins.
C’est d’ailleurs, le point le plus impressionnant : si le catalogue de jeux n’est encore très étoffé, il contient déjà de grand noms. On y retrouve également Metal Gear V : Grounds Zero, The Witcher 3, Ultra Street Fighter 4, Resident Evil 5 ou encore Shadow of Mordor. « A l’avenir, certains titres AAA seront disponibles sur Grid en même que sur les autres plates-formes », promet Jen-Hsun Huang.

A lire aussi :
Nvidia dévoile Titan X, le circuit graphique le plus puissant au monde
– 05/03/2015

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jérôme Marin, correspondant de 01net à San Francisco