Déjà vu à l’E3 2014 et encore en plein développement, Evolve – édité par 2K – était jouable à la Paris Games Week. Dans le même temps, une « Big Alpha » était lancée pour les joueurs du monde entier. Comprenez par là qu’une opération menée par le studio visait à fournir des clés à un grand panel de gamers, tant sur console que PC, pour voir comment leur jeu (et leurs serveurs) tenai(en)t la route. Qui dit Alpha, dit nombreux bugs et plantages au menu et, aussi, des ajustements à faire. Toutefois, les quelques heures passées sur le jeu sont de bons présages et nous ont séduit. Nous avons simplement regretté que le serveur de matchmaking soit long à trouver des coéquipiers, que les parties soient longues à démarrer et, surtout, qu’entre chaque map, les temps de chargements soient à rallonge.
Cinq joueurs : quatre chasseurs et un chassé
Evolve, c’est un peu Left 4 Dead, sans les zombies. Oh mais attendez… mais oui ! C’est Turtle Rock Studios qui développe… ceux-là même qui ont créé L4D. Et on reprend les bonnes recettes. En clair, la partie multijoueur est basée sur la coopération entre 4 joueurs réels, tous ayant des rôles différents : Assaut, Support, Medic’ et Trapeur. Un cinquième joueur incarne, lui, la bête. L’ennemi. Le monstre qui peut muter, évoluer, en fonction de ses actions au cours de la partie. Les joueurs doivent la traquer et l’empêcher de remplir des objectifs précis.
La bête, elle, doit de son côté évoluer, manger quelques joueurs et surtout, remplir les missions assignées par la carte. Vous pouvez donc jouer avec un groupe de quatre amis ou être catapulté dans un groupe de parfaits inconnus. La bête, elle, est choisie parmi le vivier de joueurs connectés et désireux d’incarner cette monstruosité. A termes, il n’est pas exclu que 5 joueurs puissent faire partie du même groupe, l’un d’eux incarnant la bête. Mais, dans l’alpha, impossible.
Des aptitudes profitables à tous
La Big Alpha se déroulait sur deux cartes. Chacune de belles tailles, bien détaillées, au relief accidenté et avec des conditions climatiques assez horribles. Nuit, pluie, éclairs, de quoi s’imaginer des monstres partout. Des coins et recoins où tendre une embuscade à la bestiole ou permettant à cette dernière de se dissimuler pour mieux vous mettre les griffes dessus.
Dans Evolve, vous ne choisissez pas votre classe. Vous établissez un ordre de préférence et c’est le serveur qui se charge de faire la distribution des rôles en fonction des souhaits de chacun des joueurs. Toutes ont un jetpack pour faire de grands sauts et grimper partout (ou presque) et quatre aptitudes. Une arme obligatoire, voire deux. Des gadgets pour le groupe (bouclier, santé), des pièges pour entraver ou affaiblir la bête, des éléments pour votre seul personnage voire des aptitudes déclenchant des effets hors carte comme un bombardement d’artillerie par exemple. Tous mettent plus ou moins de temps à se recharger et mieux vaut les utiliser habilement et avec le bon timing… sous peine de retourner une partie bien entamée en véritable cauchemar pour les chasseurs.
De plus, après quelques parties bien nerveuses, on comprend rapidement que seul, on ne vaut rien. Ou pas grand-chose. D’ailleurs, si vous mourrez, vous ne ressucitez pas tout de suite. Il faut attendre entre une à une minute et demi. Il faut être prudent et garder à l’esprit que « l’union fait la force ». Coordonner ses mouvements et ses actions tout comme se couvrir et se porter secours mutuellement pour réussir à vaincre le joueur incarnant la bête sont des principes vitaux pour évoluer dans Evolve.
La bête, elle aussi, a des capacités meurtrières et c’est le seul personnage dont les pouvoirs évoluent au gré de la partie. Plus vous tardez à la trouver et l’abattre plus elle sera coriace voire « inoccidable ». Cette satanée bestiole doit tuer des animaux ou des joueurs pour muter et gagner en puissance. Les chasseurs, eux, ne progressent qu’entre deux cartes en fonction de ce qu’ils ont accompli durant la dite-partie.
Pour progresser, il faut bien incarner votre personnage
Et oui, l’expérience n’est pas automatique dans Evolve. Il faut la gagner à la sueur de son front et être un bon chasseur. Et surtout bien jouer votre classe. Par exemple, défourailler sur la bestiole alors que vous êtes médecin vous rapportera moins de points que de soigner vos collègues judicieusement. Selon vos prouesses, vos aptitudes progressent et évoluent. Vous pouvez aussi changer l’apparence de votre personnage. Toute l’expérience accumulée se traduit en « niveau », mentionné à côté de votre pseudo dans les salles d’attentes. Chose intéressante, vous pouvez être niveau 3 et avoir joué 5 parties (nous) et niveau 10 en ayant été hyper efficace sur 4 cartes (nos partenaires habituels).
De plus, vous avez peut-être mérité vos 13 gallons de médecin mais ne pas valoir un kopeck en tant que support. Et si vous êtes forcé d’incarner ce rôle et que vous ne l’avez jamais joué, vos aptitudes sont au plus bas, peu importe votre niveau global.
Les cartes sont peuplées d’une faune plus ou moins agressive qui peut vous rapporter de petits bonus occasionnels ou quelques points d’expérience. Sachez toutefois que si vous vous attaquez à des grosses bêtes, elles se feront un point d’honneur de répondre et pourront même vous tuer. Réduisant ainsi l’équipe à trois membres et les chances de tuer la grosse bête.
Tout n’est pas perdu, pour autant, il existe en fait un cinquième membre dans votre équipe, si votre Chasseur incarne le personnage Maggie. Celle-ci a réussi à apprivoiser Daisy, un chien/alien qui cherche la bête et vous soigne le cas échéant. Brave bestiole ! Elle nous a sauvé la mise un paquet de fois. Un conseil, ne faites pas comme nous, ne traînez pas derrière pour faire des captures d’écran.
Graphismes sympas, jouabilité au top
Dire qu’Evolve ressemble un peu (beaucoup) à L4D avec des graphismes plus aboutis est un euphémisme. On retrouve la touche graphique, la physique des mouvements, même la texture des flammes de la foire aux zombies. Et c’est tant mieux puisque comme le jeu doit tourner aussi bien sur les PC que sur les consoles actuelles, mieux vaut ne pas placer le curseur trop haut dans les détails et les filtres. Avouons tout de même que nous sommes restés sur notre faim car notre GeForce GTX 780 Ti n’était pas exploitée à plein… bien que tout soit à fond sur notre PC de test. Mais mieux vaut un jeu qui puisse tourner sur beaucoup de configurations (donc qui draine plein de joueurs) qu’un titre réservé aux seuls détenteurs de grosses Berthas.
Côté jouabilité, on retrouve aussi les traits de L4D. Simples, efficaces, les contrôles manquaient de possibilités de personnalisation dans l’Alpha. Il est certain que les versions futures permettront d’assigner notre bouton 4 de souris à la recharge de nos armes. Bref, il nous tarde de mettre la main sur la bêta histoire de faire enfin la différence entre un bon et un mauvais chasseur.
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