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Premier contact avec Prodigy, le jeu vidéo français à figurines qui voit grand

Jeu de rôle/tactique, mêlant figurines réelles et jeu vidéo, Prodigy, du studio français Hanakai, vous plonge dans un univers heroic fantasy prometteur. Et pour que le projet voie le jour, le studio mise sur KickStarter. Découverte en avant-première.

Dévoilé dans un court trailer le mois dernier, Prodigy avait tous les atours du jeu à suivre de très près… Rien que pour vous, on en retiendra trois. Pour commencer, c’est le premier jeu vidéo 3D du petit studio français Hanakai, qui s’est installé à quelques encablures du Père Lachaise. Ensuite, ce jeu de rôle/tactique reprend, dans les grandes lignes, le concept de Skylanders, d’Activision mais pour un public plus « mûr ». On retrouve donc des figurines physiques, à collectionner et chérir, qui se matérialisent dans un jeu vidéo grâce à une puce NFC et un grand damier à 12 cases. Enfin, et cela rappellera de bons souvenirs à certains, les figurines ont été imaginées par Jean Bey, génie du genre, fondateur de feu la société Rackham, qui a créé et édité Confrontation à la fin des années 90, et co-fondateur de Hanakai.

Pour nous assurer que ce jeu de « figurines 2.0 » était aussi prometteur et captivant qu’il semble devoir l’être, nous sommes allés rencontrer l’équipe qui le développe et essayer un de ses aspects, celui des combats à deux joueurs. Petite plongée en avant-première, dans une version alpha, de Prodigy

Un plateau NFC, comme seule interface de jeu

Comparer Prodigy à Skylanders serait autant faire preuve de paresse que d’imprécision… Le Français ne se contente pas de faire apparaître les figurines à l’écran par le biais du damier à 12 cases qui sert de passerelle entre la puce NFC contenue dans les socles des figurines et le jeu vidéo qui tourne sur PC ou Mac. Hanakai souhaite que le joueur puisse complètement s’affranchir des manettes, claviers et souris. Il lui donne ainsi la possibilité de déplacer physiquement les figurines sur le damier pour que celles-ci se positionnent sur la zone de combat. Car, contrairement, au « Portail de puissance » de Skylanders, la position de la figurine sur le damier à une importance, une répercussion sur le combat, sur l’aventure.

En multijoueur, choisir le bon placement pour une figurine sur le damier renforcent certaines de ses compétences, tandis qu’en solo, il permet au joueurs de déjouer des embuscades ou de découvrir de nouveaux chemins dans le monde de Prodigy. Ce dernier se divisera en région dans lesquelles des quêtes et autres aventures attendront le joueur. Régions où le mana, le fluide magique permettant de lancer des sorts, sera plus ou moins présent et donc orientera forcément les combats et le déroulement de ces derniers.
Après avoir posé son personnage au bon endroit, pour lancer les actions de combat (attaque, défense, sortilège etc.), il suffit de poser une carte d’action (à puce NFC, elle aussi) sur le damier pour que l’avatar 3D de votre figurine s’exécute. Dans le cadre de l’aventure solo, ces cartes pourraient, par exemple, permettre de faire des choix de dialogue avec les Personnages Non Joueurs.

Vingt figurines et autant d’histoires solo

Jean Bey promet que toutes les figurines auront leur propre aventure solo, qui leur permettra de progresser et de gagner de nouveaux pouvoirs et équipements. Car, comme dans Skylanders, vous êtes obligé d’avoir vos figurines pour continuer votre aventure. C’est en effet dans la puce NFC qu’elles intègrent que devraient être stockées toutes les informations relatives à leur pouvoir, progression, etc. Une copie de ces informations devraient également être effectuées sur les serveurs d’Hanakai. Car, en cas de casse ou de perte, le studio devrait offrir la possibilité de récupérer les informations liées à la figurine et de les conserver en attendant qu’elle soit remplacée par un nouveau modèle.
Si le solo aura certainement son attrait, le jeu devrait être majoritairement online, à en croire Jean Bey. Le joueur se connectera à une partie via un client installé sur la machine à laquelle est reliée le plateau. Il faudra aussi porter un anneau de magicien NFC qui est une sorte de clé de sécurité permettant de finaliser votre connexion et qui pourrait enregistrer certaines informations liées à votre progression. A noter que pour jouer à deux, chaque joueur devra avoir son propre damier et, évidemment, ses propres figurines.

Prodigy mise sur KickStarter pour voir le jour

Interrogé sur une date de lancement potentiel du jeu, le prix ou encore le nombre de figurines disponibles, Jean Bey a pu nous donner quelques bribes de réponses. Le lancement se déroulera en deux temps. La première phase, cruciale, s’ouvrira dès le 2 avril prochain avec une grande campagne KickStarter. Elle visera à lever suffisamment de fonds pour aider Hanakai à sortir le jeu de la phase alpha incomplète que nous avons prise en main.
La seconde phase fera participer la communauté à la finalisation de Prodigy. A la fin de cette année, les souscripteurs ayant été les plus généreux se verront gratifier du titre de « Fondateurs » et recevront – si tout se passe bien – un kit de démarrage composé du plateau NFC, de trois des 20 figurines prévues, ainsi que d’un accès à la bêta du jeu. A eux ensuite d’aider les développeurs pendant un an à affiner, peaufiner, améliorer le jeu pour un lancement, en grande pompe, à la fin de l’année 2015 sur Mac et PC. Le prix définitif n’est pas encore connu et Jean Bey n’a pas voulu nous donner le montant du don à faire pour devenir Fondateur. Il faudra donc patienter quelques jours.

Nous, on y croit, alors on croise les doigts pour que ça marche

Après deux heures passées à essayer le jeu et à nous entretenir avec ses créateurs, nous sommes convaincus que Prodigy a du potentiel. Il s’adresse plus aux jeunes adultes et adultes qu’aux enfants, les figurines étant assez petites (6 cm), et pas faites pour être maniées aussi rudement qu’un monstre de Skylanders, par exemple.
Graphiquement, le studio utilise le moteur Unreal Engine de quatrième génération. Les configurations requises pour le faire tourner correctement devraient être plutôt solides. En tout cas, les créatures sont très bien modélisées, les effets graphiques et de lumières sont réussis et, bien que nous n’ayons vu que la phase de combat, dans un décor relativement figé, le principe d’interagir avec des cartes et de voir les actions se concrétiser à l’écran à quelque chose de grisant. Reste maintenant à savoir si la communauté des joueurs et des souscripteurs à la campagne de crowdfunding sera assez forte pour permettre à ce jeu de voir le jour. Les joueurs de jeux vidéo, de cartes et de plateaux que nous sommes l’espèrent sincèrement…

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Aymeric Siméon