Le programme early rider de Waymo existe depuis plus d’un an. Lancé au mois d’avril 2017, il a permis à 400 simples particuliers âgés de 9 à 69 ans d’utiliser l’un des monospaces Chrysler dans la banlieue de Phoenix. Personnes âgées ou à mobilité réduite, familles avec enfants, étudiants ou banlieusards sans permis, le public sélectionné était vaste et hétérogène. Trajets quotidiens pour aller au travail et à l’école, visites chez le médecin ou le dentiste, courses au centre commercial, virée au restaurant, dans un bar ou au cinéma… ils ont pu tester le système dans toutes les conditions, de jour comme de nuit, comme on peut le voir dans deux nouvelles vidéo mises en ligne sur YouTube.
Waymo a tiré plusieurs enseignements de cette expérience. Rouler d’un point A à un point B s’avère finalement relativement simple. Ce qui est complexe, c’est d’arriver à prendre en charge les utilisateurs au bon endroit et les déposer le plus proche possible de leur destination. « Avec les températures élevées sous le soleil de l’Arizona, personne ne veut transporter ses sacs d’épicerie dans tout le quartier », souligne Waymo dans un article publié sur Medium.
Il faut réveiller les passagers qui s’endorment
Autre élément à perfectionner, un service de communication avec les passagers pour que ces derniers puissent poser des questions et obtenir de l’aide à tout moment d’une simple pression sur un bouton à l’intérieur du véhicule ou depuis l’application. De nombreuses questions pratiques ont en effet émergé : « Comment je passe ma propre musique dans la voiture ? » « J’ai oublié mes lunettes de soleil sur le siège comment les récupérer ? », « Est-ce que je peux emmener mon animal de compagnie avec moi ? ».
Waymo note enfin qu’il a découvert à l’usage que les voitures devaient interagir avec les passagers dans certaines conditions. Comme lorsque l’un d’eux s’est assoupi et qu’il faut le réveiller parce qu’il est arrivé à destination !
Reste la question cruciale de la sécurité. Les vidéos présentent évidemment des utilisateurs très enthousiastes vantant les qualités de la voiture autonome. Mais il est exact qu’aucun incident n’a été à déplorer dans le cadre de ce programme early rider.
Il y a bien eu un incident à Chandler, mais le monospace n’était pas en mode autonome d’après Alphabet. Et surtout, il n’était pas en cause. Il a été percuté par une conductrice qui avait voulu éviter une autre voiture. La vitesse était telle que la collision n’a pu être évitée. Rien à voir donc avec le tragique décès d’un piéton percuté par une voiture autonome Uber dont le système de conduite a failli.
Waymo envisage toujours de lancer la commercialisation de son service “Chauffeur” à l’automne dans l’Etat de l’Arizona.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.