L’iPad Pro dévoilé la semaine dernière par Apple ne se contente pas d’un écran LCD et d’une taille de guêpe, ce qui ne serait déjà pas si mal. La tablette intègre aussi une toute nouvelle puce M4, qui creuse l’écart avec la M2 des précédents iPad Pro — c’est logique, mais le gain de performances n’en reste pas moins impressionnant sur le papier.
La puce M4 loin devant
D’abord, un avertissement : le modèle de test prêté par Apple est un iPad Pro de 13 pouces équipé de 2 To de stockage. Il s’agit donc de la version la mieux équipée, à 2 779 €. Pour ce prix, on repart avec une puce M4 dotée de 4 cœurs performants et 6 cœurs économes, soit 10 cœurs en tout. Les modèles de 256 et 512 Go se contentent, si on peut dire, d’une M4 bridée avec 9 cœurs, dont 3 performants et 6 économes.
Lire La puce Apple M4 est-elle une puce M3 avec une moustache ?
D’après les premiers benchs réalisés par 01lab, les performances par rapport à la puce M2 des précédents iPad Pro sont au rendez-vous. Avec Geekbench 6 qui mesure les performances du processeur (CPU), le gain est de 48 % en test mono-cœur et de 55 % en test multi-cœurs. Rappelons que la puce M2 emporte 8 cœurs (4 cœurs performants, et 4 cœurs économes). Il y a donc du mieux du côté des cœurs performants, probablement un gain dans la fréquence d’horloge pour les cœurs Avalanche, les plus rapides.
Geekbench
L’iPad Pro a zappé la case M3, mais il est tout de même intéressant de comparer cette puce avec la M4. Les gains sont de quasiment 20 % sur le test mono-cœur comme en multi-cœur. À l’image de la M2, la M3 (le moteur au cœur du MacBook Air) compte 8 cœurs, dont 4 performants et 4 économes.
En ce qui concerne les performances graphiques, le test Compute (Metal) de Geekbench 6 place le GPU de l’iPad Pro 2024 avec une avance confortable de 69 % (!) sur celui de l’iPad Pro 2022 (M2), et de 75 % par rapport au circuit graphique de la M3 qui était peut-être sous-dimensionné. Les M3. et M4 ont pourtant le même nombre de cœurs (10), contre 8 pour la M2.
GFXBench
Toujours sur le plan graphique, le test GFXBench (gestion des graphismes complexes et des animations) donne une avance confortable pour la M4 par rapport à la M2 : +25 % pour le test Aztec Ruins Vulkan, idem pour le test Car Chase, +28 % sur le test Car Chase Offscreen… On reviendra plus en détails sur les performances du processeur et du circuit graphique dans notre test en bonne et due forme, qui s’accompagnera évidemment d’un point complet sur les autres caractéristiques de la tablette.
Mais d’ores et déjà, on peut dire que la puce M4 a bénéficié d’un bon gros coup de booster, et pas uniquement parce qu’elle compte davantage de cœurs. C’est prometteur pour ce silicium, mais qu’est-ce que cela va changer pour l’utilisateur d’iPad Pro ? La question mérite en effet d’être posée, car le précédent modèle était déjà très rapide avec sa puce M2 ; et même le vaillant iPad 10 avec sa puce A14 ne souffre d’aucun ralentissement dans 99 % des usages.
La puce M4 sera très bien adaptée pour les gros jeux 3D auxquels on veut jouer pendant un bon moment, ou pour les charges de travail de pointe comme un export vidéo en 4K. Mais les quelques secondes gagnées ici et là justifient-elles un tel achat ? Réponse dans quelques jours…
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