Recevoir de son opérateur 2 euros de l’heure pour les appels reçus, sans surtaxe pour l’appelant, tel est le concept ?” peu banal ?” de Padeo, un service de téléphonie pour entreprise que
lancera, en début 2007, l’opérateur Preceptel. Son secret : l’achat en gros de minutes de communication. ‘ En ce sens, notre service révolutionne l’usage du téléphone ‘,
s’enflamme José Martinez, fondateur et PDG de cette jeune pousse créée en septembre 2003. Il a une excellente connaissance du monde des opérateurs, acquise lors de ses treize années passées chez France Télécom en tant qu’expert des
solutions de la relation client.Techniquement, Padeo est un Centrex pour mobiles. Preceptel fournit à chaque entreprise utilisatrice un numéro de type 0 820 XXX XXX. Après l’avoir composé, l’appelant saisit sur le clavier le numéro de
poste du destinataire ou attend la réponse de l’opératrice. Le poste opérateur de cette dernière est un PC relié par Bluetooth à un mobile 2G qui lui sert de combiné. Un système peu commun. Tous les employés de l’entreprise possèdent
aussi un mobile comme téléphone de bureau. ‘ Le terminal universel de demain ‘, prédit José Martinez. La tarification, elle, reste toutefois celle des lignes filaires classiques. Les usagers disposent
en outre des services classiques de téléphonie d’entreprise, tels que la gratuité des communications intra-entreprise et la numérotation abrégée.
Bientôt des applications métier
La clé du mystère consiste en un petit client résident sur le téléphone mobile. Le logiciel ?” qui ne fonctionne pour l’instant que sur Windows Mobile ?” interprète les commandes clavier de
l’utilisateur et communique en permanence, via un canal de service en GPRS ou GSM Data, avec le commutateur de Preceptel. En fait, ce dernier n’est que l’opérateur de services. Physiquement, les mobiles fonctionnent sur tous les
réseaux ?” Orange, SFR ou Bouygues. Mais tous les mobiles de l’entreprise n’appartiennent pas forcément au même réseau.Dans l’avenir immédiat, Preceptel va devoir affronter la rude concurrence des opérateurs traditionnels de téléphonie mobile intéressés par le concept de Centrex. ‘ Pour conserver notre avance, il nous faut
innover ‘, explique José Martinez. La jeune pousse travaille donc sur un téléphone Padeo. ‘ En maîtrisant complètement le terminal, nous pourrons ajouter plus facilement de nouveaux services, telles des
applications métier, à destination des chauffeurs de taxis ou des avocats, par exemple ‘, conclut José Martinez.
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