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PowerEdge 2850 et Xeon double c?”ur : une puissance qui donne chaud

Ce serveur Dell, muni des Xeon double c?”ur à 2,8 GHz, a subi les tests de notre laboratoire. Le gain de puissance réel se paye en consommation électrique.

Peu après le test de son serveur équipé de deux Xeon simple c?”ur (Décision Informatique n?’ 657), Dell nous a fourni un PowerEdge 2850 muni, cette fois, des premiers processeurs Xeon double c?”ur Paxville à
2,8 GHz (seule version proposée par Intel). Avec deux fois 2 Mo de cache de second niveau, ces processeurs peuvent équiper les serveurs pourvus de jeux de composants Intel E7520, et ainsi accueillir quatre c?”urs actifs.Le serveur a été livré avec 4 Go de mémoire. Les tests Web SSL, Web transactionnel et mémoire ont été réalisés avec 2 Go de RAM et un seul processeur, donc deux c?”urs, pour faciliter les comparaisons. Le test Web SSL a
été effectué une seconde fois avec deux processeurs et 4 Go de mémoire. Les quatre disques sont des modèles Ultra 320 SCSI de 73 Go à 15 000 tr/min. Les tests sont effectués en environnement Windows 64 bits.

Performances : tous les double-c?”urs ne se valent pas

Aux épreuves Web SSL, qui évaluent spécifiquement la partie processeur, le PowerEdge 2850 avec un Xeon double c?”ur réalise en moyenne 1293 transactions par seconde : c’est 50 % de transactions en plus que le même
serveur équipé d’un seul Xeon simple c?”ur à 3,6 GHz avec 1 Mo de cache de second niveau. Le gain est net, surtout qu’à équipement équivalent, la configuration mono-Xeon double c?”ur à 2,8 GHz coûte chez Dell seulement 17 %
de plus que celle à 3,6 GHz. On est en revanche assez loin du score atteint par le HP ProLiant DL385 avec son processeur Opteron double c?”ur pour tant cadencé à 2 GHz : 1531,2 transactions/s. Manifestement, tous les double
c?”urs ne se valent pas.Avec deux Xeon double c?”ur et 4 Go de mémoire, le PowerEdge 2850 atteint 2 429,7 transactions par seconde. Le gain de performance est de 87,8 % par rapport à la configuration avec un seul Xeon double c?”ur.
C’est aussi 51,2 % de mieux que le même serveur avec deux Xeon simple c?”ur à 3,6 GHz pour un coût supérieur de seulement 27 %. On est là encore très loin du niveau de performance atteint par un système bi-Opteron dual
core
à 2,2 GHz (sur carte Tyan K8WE) : 3 017 transactions.Aux épreuves Web transactionnel, qui sollicitent cette fois le CPU mais aussi le sous-système disque, le PowerEdge avec un Xeon double c?”ur réalise 12 176 transactions par seconde. C’est 27 % de transactions de
moins que le même serveur équipé de deux Xeon simple c?”ur à 3,6 GHz (vendu 4 % moins cher) et 7 % moins bien que le NEC Express 5800/120Rh-2 avec deux Xeon simple c?”ur à 3 GHz : ce qui correspond à peu près, et dans
chaque cas, à l’écart de fréquence entre les processeurs comparés.

Dissipation et consommation : en augmentation

Intel promet de réduire la consommation de ses processeurs. Ce Xeon double c?”ur n’en prend pas le chemin. L’écart thermique mesuré entre l’entrée et la sortie du flux d’air du PowerEdge 2850 avec deux Xeon double c?”ur atteint
15,3?’C. Le même serveur équipé de Xeon simple c?”ur, pourtant à fréquence plus élevée (3,6 GHz), ne produisait que 7?’C de différence thermique.La consommation électrique, déjà très élevée du PowerEdge 2850 avec deux Xeon 3,6 GHz monoc?”urs (320 W, l’eServer bi-Opteron d’IBM se limitant à 222 W), atteint cette fois 428 W !

Notre avis : un sentiment mitigé

Le serveur de Dell équipé d’un Xeon double c?”ur est à même d’apporter un surplus de puissance significatif par rapport au Xeon simple c?”ur, fut-il à fréquence plus élevée. Il permet en outre d’évoluer de deux à quatre c?”urs
par simple ajout d’un second processeur. En revanche, la plate-forme ne parvient pas à rivaliser avec un système double c?”ur Opteron d’AMD. Une des raisons peut-être pour laquelle Intel ne le propose qu’en version 2,8 GHz en attendant la
prochaine génération de Xeon multic?”urs.Ce test laisse donc un sentiment mitigé. Il n’empêche que cette configuration séduira les utilisateurs en quête d’un bon compromis puissance/ évolutivité en environnement Intel.

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Renaud Bonnet