L’analyse de l’e-commerce livre trois constats. En premier lieu, cette technique ne profitera pas à tout le monde : tous les business models ne se valent pas. Certaines start-up n’ont pas assez de financement, d’autres se drapent dans une fausse neutralité, d’autres encore n’offrent pas de services véritablement créateurs de valeur. Le second constat concerne l’évolution de l’e-commerce, qui s’inscrit dans une échelle temps accélérée par rapport à celle de l’économie traditionnelle. Le troisième constat découle des deux précédents : beaucoup d’entreprises traditionnelles hésitent encore à franchir le pas du commerce en ligne.Ont-elles raison ? La réponse est non. Pour Gordon Forward, PDG de Chaparral Steel, le jugement est sans appel : “ S’immobiliser, c’est régresser.” Pourtant, les entreprises peuvent accéder à des places de marché qui, tant côté acheteur que vendeur, génèrent de la valeur sur les gains de processus et offrent transparence et fluidité du marché. Près de 80 % des appels d’offres dans le BTP peuvent être passés en ligne. Lorsqu’on sait que les coûts sur les processus achat peuvent être divisés par deux, avec en prime l’accès à des prix très souvent réduits, on peut se demander pourquoi les entreprises se privent d’un tel potentiel. Les performances des sociétés qui déploient ces modes de fonctionnement devraient les rassurer. Une récente étude montre que les sociétés qui utilisent internet comme un outil de vente complémentaire enregistrent une croissance annuelle de leurs ventes directes de 37 % ! La prime au premier entrant existe donc pour ce genre de sociétés, mais aussi pour celles qui utilisent ces services. C’est d’un avantage concurrentiel bien con-cret dont se priveront les plus frileux.Les entreprises qui franchissent le pas du commerce électronique ne doivent pas se fier au hasard : en plus d’être fiable et adaptée aux besoins des investisseurs, la place de marché doit accompagner l’entreprise dans ses changements stratégiques et proposer les conseils de market makers. Une fois la sélection effectuée, l’entreprise commencera par mettre en ?”uvre sa propre révolution. La réingénierie des processus administratifs doit permettre d’adapter l’organisation interne. Ce n’est qu’à l’issue de ce processus que pourra être utilisé ce nouveau canal. En tenant compte des délais de conversion au commerce électronique, de l’accélération apportée par la prime au premier entrant, les dirigeants d’entreprises auraient tort de penser qu’ils pourront rattraper le train. Les bénéfices de l’e-commerce, c’est maintenant !
*directeur général dEU-Supply.com, place de marché dédiée au BTP.
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