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Pourquoi votre futur iPhone ne sera peut-être pas « made in China »

Apple veut délocaliser de Chine jusqu’à 30 % de sa production. Les tensions entre le pays et les Etats-Unis sont responsables de cette décision. L’inde et l’Asie du Sud-Est pourraient en profiter largement.

Apple serait prêt à délocaliser de Chine 15 à 30 % de sa production d’appareils. La décision de la société de Cuptertino aurait été prise suite aux tensions commerciales en Washington et Pékin. Mais même si les deux pays trouvaient finalement un arrangement, Apple ne reviendrait pas sur sa décision.

« Un taux de natalité plus bas, des coûts de main-d’œuvre plus élevés et le risque de centraliser excessivement sa production dans un pays. Ces facteurs défavorables ne mènent nulle part », a déclaré un dirigeant connaissant la situation auprès du quotidien japonais Nikkei. Apple fabrique plus de 90 % de ses produits en Chine. D’après Apple, ce sont environ 5 millions de personnes qui dépendent de sa présence dans le pays, dont 1,8 million de développeurs de logiciels et d’applications.

L’inde bien placée pour prendre le relais

L’Inde, le Vietnam, l’Indonésie, la Malaisie, mais aussi le Mexique seraient les pays envisagés pour s’établir. L’Inde tient la corde puisque des usines de Wistron et Foxconn y fabriquent déjà des appareils Apple, bien qu’en faible volume. Mais il ne sera pas évident d’identifier dans ces pays des sites capables de fournir toute l’infrastructure nécessaire à l’implantation d’usines (routes, eau, électricité, etc.). La Chine est devenue depuis le début des années 90 la grande championne du genre en fournissant toutes ces prestations aux entreprises désirant s’établir dans le pays.

Une équipe de 30 personnes s’occupe chez Apple de ces évolutions. Elle discute avec l’ensemble de ses prestataires pour savoir si une sortie partielle de Chine serait possible. Elle cherche aussi à identifier les sites qui seraient capables d’accueillir ce type d’usines. Cela prendra du temps à mettre en place : une fois un site choisi, on estime à environ 18 mois le délai avant le début de la production. Les premières conséquences de cette décision risquent donc de ne pas se voir avant deux ans.

Source : Nikkei

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Jean-Sébastien Zanchi