Parce que les créateurs de la première image numérique en ont décidé ainsi. Conséquence fâcheuse de leur forme carrée, les pixels (aussi appelés points) créent de disgracieux effets visuels. Sur certaines images, les lignes diagonales prennent l’allure d’escaliers, ce que l’on appelle l’aliasing (ou crénelage). Un désagrément que l’on tente aujourd’hui de corriger grâce à la fonction anti-aliasing (ou anticrénelage), et qui a échappé aux inventeurs du pixel. Autre voie : augmenter considérablement le nombre de pixels en passant à la haute définition (1 920 points par 1 080 pour un écran 16/9), et pourquoi pas un jour à la très haute définition (4K2K, soit 4 096 points par 2 160).En 1957, Russell Kirsch et son équipe construisent le premier scanner. Ils travaillent sur le traitement numérique des images pour le Bureau national américain des standards (NBS). Ils ont à leur disposition, le SEAC, premier ordinateur programmable des Etats-Unis. Mis au point par les services du NBS en 1950, celui-ci sert à l’établissement des standards de l’informatique balbutiante.
Soumis aux contraintes techniques
Pour leur scanner, ils sont face à des choix techniques. La mémoire très limitée du SEAC ? 6 Ko seulement ! ? et des raisons pratiques les incitent à choisir des pixels de forme carrée, d’un quart de millimètre de côté, pour une taille de l’image numérisée de 176 points par 176. Personne n’imagine alors qu’un ordinateur servira à stocker des photos de plusieurs millions de pixels. Cinquante ans plus tard, toutes nos images numériques se découpent en petits carrés.Pourtant, le carré n’est pas une fatalité : conscient des défauts de sa trouvaille, Russell Kirsch a montré récemment qu’il est possible d’utiliser des pixels de formes variées pour adoucir les contours présents sur une image
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