Indéniable : Fleur Pellerin a fait tourner la tête de la planète tech. En deux ans, elle a su, à la fois, se faire adopter par les entrepreneurs du net, et ravir la plupart des observateurs et fans de high-tech. Même vous, internautes, avaient craqué. J’en veux pour preuve que nos articles faisant état de son départ probable du ministère du Numérique et de son arrivée au Commerce extérieur, ont caracolé en tête des “plus lus” sur 01net la semaine du remaniement.
Ce coup de coeur, vient du fait – me semble-t-il-, que pour la première fois, le monde high-tech, dont nous faisons partie, a eu le sentiment d’avoir, mieux qu’un représentant politique : une alliée. Enfin, un membre du gouvernement qui partageait notre passion !
Comme nous, Fleur Pellerin voudrait pouvoir télécharger tous les épisodes de Games of Thrones quand bon lui semble. Et elle ne s’en est jamais cachée. Comme nous, elle aimerait vraiment voir arriver Netflix en France. Et elle s’y est appliquée. Comme nous, elle rêvait de visiter le CES de Las Vegas… et elle y est allée. Pionnière. Marquant sa différence avec ses prédecesseurs, qui ont, année après année, tous ignoré le plus grand show des technos… Comme nous encore, Fleur Pellerin estime que la Silicon Valley est incontournable. Et elle tout fait pour que François Hollande y fasse un petit détour. Visite historique là aussi. Enfin, point d’orgue, Fleur Pellerin a inventé la “French Tech”, un label gouvernemental dont toute la toile est fière !
Un ministère de premier rang pour le numérique
Mais voilà, Fleur Pellerin va sans doute remplacer Nicole Bricq. Quittant le Numérique pour tavailler sous la tutelle du ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius. Belle promotion. Qui lui permettrait, en outre, de rester aux manettes de sa French Tech.
De son côté, son ex-ministre Arnaud Montebourg, a visiblement fait rapidement son deuil de Fleur Pellerin, ne souhaitant pas particulièrement l’embarquer dans sa nouvelle aventure. Ne boudons pas trop toutefois. Car M. Montebourg a accroché “Numérique” au nom de son grand ministère de l’Economie. Le nouveau patron de Bercy montre ainsi l’importance qu’il donne à ce sujet. Nous l’avons beaucoup entendu sur la vente de SFR, le retour à trois opérateurs dans la téléphonie mobile, l’investissement dans le très haut débit… Nous connaîtrons bientôt ses nouvelles priorités.
Nous espérons surtout que la nouvelle politique numérique du gouvernement ne sera pas uniquement centrée sur la régulation des télécoms et de l’Internet. Fleur Pellerin, c’était un état d’esprit. Et des projets créatifs, comme l’installation du Centre des objets connectés ou un grand salon de l’innovation et du numérique en France.
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