Pour répondre avec pertinence, il faut s’interroger sur la manière dont on s’aperçoit que le débit varie. Si un site précis est inaccessible à plusieurs reprises ou si le téléchargement d’une vidéo s’éternise, l’abonnement Internet n’est pas en cause. C’est, “ à l’autre bout du fil ”, le serveur abritant le site ou le fichier qui ne parvient pas à assurer toutes les demandes et qui sature. Les activités Internet à l’intérieur du foyer peuvent aussi créer l’impression d’un débit capricieux. La télévision par ADSL ampute de 4 Mbit/s, et même jusqu’à 8 Mbit/s pour la haute définition, le débit disponible. Le jeu en réseau et le tchate vidéo sont aussi de gros consommateurs. Dans le cas d’un réseau domestique en Wi-Fi, il faut impérativement le sécuriser sous peine de voir le débit “ squatté ” par des inconnus.
Câble ou ADSL
La nature même de l’abonnement joue également. Une connexion par le câble promet un débit de 100 Mbit/s, mais, dans un immeuble, tous les foyers connectés se le partagent. Si certains voisins sont gourmands en bande passante, les autres en pâtissent et voient leur débit s’étioler.En ADSL, dans le cas où le modem ne délivre pas un débit constant, plusieurs causes sont possibles. D’abord, plus la prise téléphonique est loin du répartiteur, plus la connexion est sujette aux perturbations. Ensuite, de temps en temps, les opérateurs jouent sur les réglages de leurs équipements afin de maintenir un débit constant chez tous leurs abonnés, ce qui peut diminuer le débit chez certains. Une défection technique est aussi envisageable, qu’il s’agisse du DSLAM qui dessert un quartier, ou même de la box du domicile.Autre possibilité, la ligne téléphonique souffre de diaphonie, c’est-à-dire de parasites provenant d’une autre ligne trop proche, ce qui entraîne un débit très fluctuant. Ou bien ses fils de cuivre sont oxydés, victimes des intempéries, et alors le débit se dégrade. Dans tous les cas, vérifier soi-même le débit de sa connexion n’est pas facile. Pour Alain Petit, responsable des benchmarks et des études chez IP Label, le meilleur test consiste à télécharger en FTP un fichier de plusieurs dizaines de mégaoctets. Cela permet, après la phase de démarrage, d’obtenir une vitesse assez stable. www.grenouille.com met à disposition un logiciel qui télécharge toutes les 30 minutes un fichier en FTP et crée des graphiques avec les résultats. Même si le fichier n’est que de 500 Ko, cela offre un aperçu des fluctuations de débit de sa connexion. De plus, les graphiques, bien conçus, peuvent servir à démontrer les problèmes rencontrés auprès du FAI.
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