Dans quelques jours, se tiendra à Tunis le Sommet des Nations unies consacré à la société de l’information. Comme à Rio en son temps pour l’environnement, les dirigeants de la planète se réuniront pour débattre de la nouvelle forme de
gouvernance d’internet.A ce jour, la gestion des noms de domaine de la Toile est assurée par l’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), une structure sous contrat du ministère américain du Commerce. Soit une mainmise des autorités de
Washington, qui n’est pas satisfaisante pour les autres pays.Or, au cours de l’été, les Etats-Unis ont rejeté catégoriquement la proposition faite par l’Union européenne d’assurer la gestion du réseau des réseaux par une norme internationale plutôt que par une loi émanant d’eux seuls.Motif invoqué ? Les risques d’atteinte à la sécurité nationale ! Une réponse des autorités étasuniennes qui écarterait par avance toute tutelle exercée par l’Organisation des Nations unies sur la Toile.A quelques jours de la rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement en Tunisie, aucune solution ne semble émerger. Et les autorités françaises demeurent pour le moins discrètes devant cet affrontement entre deux logiques.D’une part, une nation qui désire conserver son privilège de contrôle. De l’autre, des Etats qui ne semblent toujours pas percevoir tous les enjeux d’internet pour en faire un sujet de priorité nationale. Quitte à entamer un véritable
bras de fer avec l’hyperpuissance nord-américaine.* Grand reporter à 01 Informatique
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